Après l'Euro 2024, voici la Coupe du monde de football des robots

Elle a lieu chaque année depuis près de 30 ans. Mais malgré des années de recherche, les robots bipèdes manquent encore de précision et de dextérité.
Article rédigé par Anicet Mbida
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Le tournoi RoboCup Asie-Pacifique de Tianjin, en Chine, le 20 mai 2023. (TONG YU / CNSPHOTO / VIA AFP)

Alors l’Euro de football s'est achevé dimanche sur la victoire de l'Espagne face à l'Angleterre à Berlin, la RoboCup commence lundi 15 juillet à Eindhoven aux Pays-Bas. C'est la Coupe du monde de football des robots. Ce tournoi regroupe des universités et des laboratoires de recherche de 45 pays différents. Il a lieu chaque année depuis 1997 avec pour objectif de créer une équipe de robots totalement autonomes et qui seraient capables un jour de battre une équipe humaine championne du monde de foot.

Pour l'instant, Mbappé et Griezmann n’ont pas trop de soucis à se faire. Les robots roulants sont déjà très au point : ils ont un sens tactique, ils effectuent des déplacements très rapides. En revanche, les robots bipèdes avancent très lentement, ils sont hésitants, maladroits et chutent souvent. Cette compétition est surtout un prétexte pour faire la promotion des études en intelligence artificielle en robotique. Il est plus simple de motiver les étudiants à créer un robot qui joue au foot, qui dribble, qui marque des buts plutôt qu’un robot industriel qui visse et qui boulonne.

Des robots footballeurs d'ici 2050

Les progrès de l'intelligence artificielle font beaucoup fantasmer. Ces dernières années, des ordinateurs ont battu les meilleurs joueurs d’échecs, de bridge, de poker, et même les meilleurs pilotes sur des simulateurs de course automobile. Malgré tout, quand il s’agit de se déplacer physiquement, c’est beaucoup plus compliqué.

Si la RoboCup existe depuis 27 ans, le travail sur des robots androïdes a commencé depuis encore plus longtemps. Pourtant, les chercheurs ont encore du mal à créer des machines avec la même dextérité et la même polyvalence qu’un humain. Ramasser une épingle tombée au sol est déjà un sacré défi pour un robot. Dribbler un joueur de foot n'est donc pas encore pour demain, les équipes se sont fixé cet objectif pour 2050. Des robots juristes ou des robots comptables verront peut-être le jour plus tôt que des robots footballeurs ou d'autres capables de faire le ménage.

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