Armes "intelligentes" : vers la fin des accidents avec les tirs de LBD ?
Mardi 14 novembre commence à Villepinte, au nord de Paris, le Milipol, le salon mondial de la sécurité intérieure. Y est présentée une nouvelle génération d’armes à feu dites "intelligentes". Intelligentes parce qu’on les a dotées de garde-fous qui les empêchent d’être utilisées par n’importe qui ou de provoquer des blessures non voulues.
Un LBD capable d'éviter la tête
Par exemple, la société belge FN Herstal va présenter un fusil anti-émeute, ce fameux lanceur de balles appelé LBD, qui refuse de tirer si l’on vise la tête de quelqu’un. Il est équipé d’une caméra qui analyse en temps réel tout ce qui se trouve dans sa ligne de mire. Capable de reconnaissance d’images, s’il détecte quelque chose qui ressemble à une tête humaine, il va bloquer la détente et déclencher une alarme à la fois visuelle et sonore. L’objectif est, évidemment, de limiter les accidents et les polémiques autour de ces armes.
On rappelle que La Ligue des Droits de l’Homme réclame le retrait du LDB dans le maintien de l’ordre, à cause, justement, des risques de blessures. On a tous en mémoire des accidents récents comme celui du jeune Hedi touché à la tête à Marseille. C’est justement pour éviter que cela se reproduise et, accessoirement, conserver ses marchés avec les États, que la société belge a développé ces garde-fous.
Une arme activée par une empreinte digitale
Autre invention, les Américains de Biofire commercialisent le premier pistolet qui ne peut tirer que s’il reconnait les empreintes digitales de son propriétaire. Cela fait longtemps qu’on en parle. Mais c’est la première fois qu’il est commercialisé. Donc ce sera comme dans James Bond ou les films de science-fiction : seule la personne enregistrée pourra utiliser l’arme, même si elle a été arrachée, volée ou perdue.
Les Américains ont effectivement de gros problèmes avec des enfants qui se servent de l’arme de leurs parents. Là-bas c’est un véritable fléau. On rappelle que les homicides par balle y sont devenus la première cause de mortalité chez les jeunes. Maintenant que la technologie existe, certains aimeraient la rendre obligatoire. L'ajout d’armes, fussent-elles plus technologiques, ne va pas endiguer leur prolifération, mais du côté des fabricants, c’est plutôt un bon argument pour continuer à les vendre.
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