Au restaurant, pourrons-nous bientôt se faire une idée du goût d'un plat avant de la commander ?

Des chercheurs japonais ont mis au point une sucette électronique capable de simuler un goût en réalité virtuelle, sa dimension permet une utilisation pour la restauration.
Article rédigé par franceinfo, Anicet Mbida
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Image d'un homme assis dans un restaurant et tenant un menu. GETTY IMAGES (CAVAN IMAGES / CAVAN IMAGES RF / GETTY IMAGES)

Imaginez : vous arrivez dans un restaurant. On vous apporte la carte comme d’habitude. Mais elle vous est présentée sur une tablette tactile accompagnée d’une sucette électronique. Pourquoi électronique ? Eh bien, parce que lorsque vous vous demandez quel goût peut bien avoir "le délice exotique" ou "l’harmonie de saveurs célestes", il suffit de le pointer sur la tablette. On aura ainsi une photo pour savoir à quoi ça ressemble. Puis, la sucette va s’allumer. Et il n’y aura qu’à la lécher pour avoir une idée du goût du fameux plat.

Ce n'est pas complètement de la science-fiction. Une équipe de chercheurs de Hong Kong vient de présenter, dans la revue scientifique PNAS, une sucette électronique capable de simuler un goût en réalité virtuelle. Une sucette qui contient une dizaine de saveurs primaires (sucré, salé, aigre, etc.) qui peuvent être micro-dosées et mélangées à distance. À l’intérieur, des diffuseurs d’odeurs, permettent de tromper aussi bien les papilles que les nasaux.

Des dimensions révolutionnaires

Si ce n’est pas la première fois que l’on arrive à reproduire des saveurs et des odeurs, il s'agit bien de la première fois qu’on arrive à le faire dans un appareil portable de la taille d’une sucette avec une tige de 8 cm de long et une tête de 3 cm sur 1 cm d’épaisseur. Des dimensions qui changent tout, puisqu'elles permettraient d'utiliser cette technologie au restaurant. Présenté sur une tablette, le menu pourrait également être goûté en amont, avant de faire son choix définitif. 

Une petite révolution culinaire qui reste limitée. Au maximum, la sucette ne peut simuler qu'une dizaine de goûts. Si le restaurant a une carte à rallonge, il faudra, par exemple, prévoir plusieurs sucettes et les charger différemment. Par ailleurs, il faudra avant tout progresser sur les scanners de goûts, les fameuses langues électroniques, qui ont encore quelques difficultés à distinguer les subtilités des arômes, des bouquets et des saveurs.

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