DMLA : des lunettes capables de contourner les effets des troubles de la vision
Le salon des lunettes et de l’optique, Silmo, ouvre ses portes, vendredi 20 septembre, au Parc des Expositions de Paris Nord Villepinte. Il y a toujours des innovations surprenantes sur ce salon. En 2023, c’était des lunettes rendues anti-poux ou anti-moustiques, grâce à des huiles essentielles diffusées par les branches. Cette année, on aura droit à des lunettes capables de lutter contre des troubles de la vision parfois très lourds, comme la DMLA.
Cette maladie dégénérative de la rétine finit, avec l'âge, par créer une zone floue ou une tâche noire au milieu du champ de vision. On ne sait pas la soigner. Au mieux, on arrive à la ralentir. Mais désormais, on arrive aussi à la contourner avec des lunettes spéciales. Elles vont filmer ce qu’il y a derrière la tâche ou la zone floue et le reproduire, sur le côté, là où son œil voit encore.
Il faut s'habituer à avoir une image décentrée dans son champ de vision, mais cela peut aussi changer la vie. Il peut être très handicapant de ne pas voir le visage des gens, de son chien ou même ce qu’il y a écrit sur un bouton. Une fois maîtrisé, cela peut éviter de devenir dépendant des autres. Cette fonction baptisée Magic Sight a été ajoutée aux lunettes Magic Leap. Des lunettes de réalité augmentée bourrées d’électronique et de capteurs. Elles pourraient d’ailleurs être adaptées à d’autres troubles graves de la vision, comme la cataracte ou le glaucome. Elles vont reconstruire l’image pour l’adapter à la vision résiduelle du porteur.
Des verres progressifs électroniques
Il y a aussi du nouveau du côté des verres progressifs avec l’arrivée en France des verres de Morrow Optics. Des verres progressifs électroniques. Ils intègrent des cristaux liquides qui permettent de basculer de la vision de loin à la vision de près en appuyant sur la branche. C’est plus confortable. Le champ de vision est plus large puisqu’il n’y a plus le fameux double foyer en bas. La commercialisation commence avec des prix allant 1 000 et 1 300 euros. Un capteur fait la bascule automatiquement pour ne pas avoir à appuyer sur la branche des centaines de fois par jour.
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