Environnement : des chercheurs mettent au point une technique de recyclage des batteries électriques en utilisant des bactéries

Avec la transition vers l’électrique, le recyclage des batteries est devenu un enjeu majeur. Tout le monde cherche des solutions moins polluantes et plus rentables. On en tient peut-être une… à base de bactéries.
Article rédigé par franceinfo - Anicet Mbida
Radio France
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Temps de lecture : 2min
La batterie d'une Porsche Panamera Hybrid  à l'usine Porsche de Leipzig, le 2 février 2022. (photo d'illustration) (JAN WOITAS / DPA-ZENTRALBILD)

Des enzymes gloutons qui vont manger toutes les particules toxiques des vieilles batteries. Ils ne vont laisser que les métaux rares, ceux que l’on cherche à récupérer et à réutiliser. Cette technique utilisant les bactéries, vient d’être mise au point par des chercheurs de l’université d’Édimbourg en Écosse. Leurs travaux ont été mis en avant par l'Institution of Mechanical Engineers, le mardi 21 novembre (lien en anglais). Elle a l’avantage d’être à la fois moins chère, moins énergivore et surtout moins polluante que les techniques actuelles.

En s'implifiant, aujourd’hui, on s’appuie, grosso modo, sur deux méthodes. Soit on broie la batterie et on sépare les métaux à l’acide, une technique efficace, qui émet néanmoins beaucoup de gaz toxiques et qui coûte cher. Autre solution, tout fondre pour récupérer les métaux sous forme d’alliages. Une technique qui consomme énormément d’énergie. Il existe désormais une troisième méthode, plus simple, qui s’appuie sur des bactéries. De la biologie plutôt que des acides ou des fortes températures.

Un secteur pas encore rentable

C'est apparement efficace, si l’on en croit les résultats que les scientifiques viennent de publier. Leur technique offrirait de très bons rendements à des coûts qui permettraient de devenir rentable plus rapidement.

Le recyclage des batteries reste un secteur encore balbutiant. Tout coûte cher parce qu’on parle d’opérations extrêmement complexes. On arrive d’ailleurs à récupérer qu’une petite fraction des métaux de la batterie, comme le lithium, une ressource devenue hautement stratégique. Résultat : aujourd’hui, personne ne peut vraiment prétendre être rentable. Et on est encore loin de créer cette fameuse économie circulaire autour des batteries.

Dès 2030, l’Europe va imposer des seuils de métaux recyclés dans les batteries. Des seuils qui seront progressivement de plus en plus importants. Cela va donc obliger tout le monde à recycler, ce qui devrait doper la rentabilité. D'où la création de "la vallée de la batterie" dans le Nord. La recherche est très importante. Toutes les trouvailles dans ce secteur sont observées de très près.

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