Espace : faut-il craindre une "ruée vers l'or" après la découverte d'or et de diamants sur des asteroïdes ?
Des échantillons ont été collectés sur l'astéroïde Bennu, en octobre 2020, par la sonde Osiris-Rex de la Nasa, et la sonde a pu être récupérée dimanche 24 septembre, sur le terrain d'entraînement du ministère de la Défense, dans l'Utah, États-Unis.
Il pourrait aussi y avoir de l’or, des diamants, du platine, des terres rares. Il s'agit d’un astéroïde avec des roches vieilles de plus de 4,5 millions d’années, les mêmes que l’on retrouve dans la croûte terrestre, mais en quantités autrement plus importantes.
Des pépites géantes ?
Sur ce sol, il n’y aurait pas besoin de creuser, il suffirait de les ramasser. L’analyse de l’échantillon sera donc précieuse pour avoir une idée de la concentration de l’astéroïde en métaux précieux. Si elle s’avère aussi élevée que certains l’imaginent, cela pourrait lancer une ruée vers l’or spatiale.
La Nasa est d’ailleurs déjà prête. Le 5 octobre, elle lancera la mission Psyché qui doit explorer un astéroïde encore plus prometteur. Une vraie pépite géante : 200 km de diamètre, que des métaux précieux à l’intérieur (or, argent, platine...), pour une valeur estimée à des millions de milliards d’euros. Si on la partageait, on pourrait donner 1,4 milliard d’euros à chaque personne vivant sur Terre. De quoi susciter pas mal de convoitises.
Des prospections hors de prix
La mission Osiris-Rex a duré sept ans, coûtée un milliard d’euros, pour ne rapporter que quelques centaines de grammes. Donc ce n’est pas rentable. Mais en même temps, les coûts du spatial sont en chute libre avec les fusées réutilisables. Et certaines ressources deviennent de plus en plus difficiles à extraire sur terre. C’est pourquoi la Chine et des start-ups comme Astroforge multiplient actuellement les essais avec des robots spatiaux de prospection autonome. Il y aura une prime au premier à maîtriser la technologie.
Pendant, longtemps, il était interdit d’aller récupérer des métaux précieux, comme ça, dans l’espace. Il y avait un traité international qui considérait l’espace comme un bien commun qui ne devait appartenir à personne. Mais le Luxembourg et les États-Unis ont fini par trouver une faille, puis par voter des lois qui garantissent aux exploitants la propriété de ce qu’ils récupèrent.
C’est pourquoi des voix s'élèvent aujourd’hui pour sanctuariser l’espace et lui donner un statut de réserve naturelle. Car une fois que quelqu’un commencera à gagner de l’argent. Il sera déjà trop tard.
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