Victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine : quelle régulation pour l’intelligence artificielle aux États-Unis ?

Dans le programme du nouveau président américain, Donald Trump, l'avancée de l'intelligence artificielle reste un sujet peu abordé. On suppose que l'administration Trump sera plus laxiste en matière de régulation.
Article rédigé par Anicet Mbida
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'Intelligence artificielle. Image d'illustration. (EUGENE MYMRIN / MOMENT RF / GETTY IMAGES)

Dans le programme de Donald Trump, élu mercredi 6 novembre 47e président des États-Unis, l’intelligence artificielle n’est mentionnée que sur deux lignes au total. Mais ce sont deux lignes qui pourraient avoir un impact essentiel sur le développement de l’IA aux États-Unis :"Nous allons abroger le dangereux décret de Joe Biden qui entrave l'innovation en matière d'intelligence artificielle et qui impose les idées de la gauche radicale dans le développement de cette technologie" C'est très clair. Le fameux décret en question est celui qui commençait à poser les bases d’une régulation de l’IA aux États-Unis. Le programme dit simplement : "À sa place, les républicains soutiennent un développement de l'IA fondé sur la liberté d'expression et l'épanouissement humain." C’est une belle langue de bois, mais cela fait aussi penser à la raison pour laquelle Elon Musk a racheté Twitter et développé un concurrent de ChatGPT. Il reprochait aux plateformes existantes de faire trop de censure et d’avoir une approche trop "woke", trop gauche radicale justement.

Le fossé risque de se creuser avec l'Europe

Beaucoup ont essayé d’avoir plus de précisions sur ce que fera l’administration Trump, mais pour l’instant, on n’a rien de plus que ces deux lignes du programme. C’est facile d’imaginer qu’elle sera plus laxiste en matière de régulation. C’est en tout cas ce que beaucoup supposent. On parlait d’Elon Musk et de son soutien indéfectible à Donald Trump. Il ne faut pas oublier qu’il est accompagné de nombreux investisseurs dans des start-up de l’IA. Des investisseurs qui se sont toujours opposés à toute forme de régulation. On imagine également une approche plus américano-centrée, là où l’administration Biden cherchait à participer à des efforts internationaux de régulation.

De nombreuses applications et services faisant la part belle à l’IA mettent aujourd’hui des mois à traverser l’Atlantique à cause de la régulation européenne. On pense à ceux de Google, Apple ou d’OpenAI. Certains ne verront peut-être jamais le jour chez nous, comme ceux de Meta.

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