Un exilé à Paris : le journaliste pakistanais Taha Siddiqui
Taha Siddiqui est pakistanais et journaliste. Deux identités difficilement compatibles dans un pays où la liberté d’expression est toute relative, où l’armée pèse d’un poids important, et où la religion impose à tous sa loi, dès l’école. Un pays devenu une zone rouge de la géopolitique internationale, allié des Américains, mais tolérant avec les voisins djihadistes afghans.
Chronique d'un journaliste pakistanais exilé en France
Aujourd’hui réfugié en France, Taha Siddiqui gère un bar à Paris, où se retrouvent ceux qui comme lui, ont dû fuir leur pays. Ce lieu a pour nom le Dissident Club.
Notre récit commence le 10 janvier 2018, à Islamabad. C’est le jour où Taha Siddiqui monte dans le taxi qui doit le conduire à l’aéroport pour son travail. Des hommes en armes l’enlèvent en pleine rue, et le rouent de coups. Il réussit à leur échapper quand leur véhicule se retrouve coincé dans les embouteillages.
Taha Siddiqui a alors 36 ans, une femme et un garçon. Des parents aussi, très religieux, rigoristes même, alors que lui ne croit plus en Dieu depuis longtemps. Enfant à Djeddah, en Arabie saoudite, adolescent à Karachi, au Pakistan, partout, il se sent étranger.
"Quand vous êtes étranger dans un pays, vous le regardez avec distance, comme vu d’en haut."
le journaliste Taha Siddiquià franceinfo
En 2014, Taha Siddiqui a reçu le prix Albert Londres qui récompense les meilleurs reporters. Il anime toujours un site internet, où il commente les événements d’un monde. Cette BD, dans laquelle il raconte sa vie, est pour lui un nouveau projet journalistique.
Dessiné par Hubert Maury, Dissident Club, aux éditions Glénat, a reçu le label franceinfo.
Les auteurs seront présents au Festival du Livre de Paris, les 21, 22 et 23 avril.
MBS, l’homme fort de l’Arabie saoudite
Mohammed ben Salmane Ben Abdelaziz Al Saoud fut enfant gâté et prince héritier. C'est aujourd'hui un dirigeant impitoyable. Le luxe des yachts et des châteaux, les intrigues de palais, l’irrésistible ascension, les décapitations et une présence incontournable sur la scène internationale : le journaliste Antoine Vitkine signe le scénario édifiant de MBS, l’enfant terrible d’Arabie saoudite, mis en images de manière très réaliste par Christophe Girard, aux éditions Steinkis.
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