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Un rêve californien

Dans "California Dreamin'", Pénélope Bagieu brosse le portrait de Cass Elliot, la plus forte personnalité du groupe sixties "The Mamas and the Papas". Et celui d'une Amérique rêvée et un peu triste.
Article rédigé par Laetitia de Germon
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 10 min
  (© Pénélope Bagieu, Gallimard)

C’est une chanson qui date de 1965, mais que l’on entend toujours. Et pas seulement sur les ondes les plus nostalgiques. California dreamin’ est un standard de la pop music naissante. Mieux encore, elle fut et reste l’incarnation polyphonique de ce rêve californien. Pour le meilleur : le soleil et la plage, un hédonisme insouciant et communautaire. Pour le pire : le mirage d’un bonheur artificiel et la consommation sans retenue de produits hautement hallucinogènes. Soit, la trajectoire du groupe qui avec ce titre connut un succès immédiat : The Mamas and the Papas.  Deux garçons, deux filles dont une qui ne répondait vraiment pas aux canons en vigueur. Pour le dire simplement, "Mama" Cass, née Ellen Cohen, était très grosse. Moquée depuis l’adolescence pour son physique aussi imposant qu'était forte sa volonté de devenir une star. Et une voix unique. C’est cette voix, à la fois puissante et toujours prête à se briser, qui a d’abord plu à la dessinatrice Pénélope Bagieu.

Éloge de la ténacité, (Ellen Cohen en fera des tonnes pour séduire et s’imposer), focus sur le moment clé du basculement électrique du folk à la pop, voyage est-ouest un peu triste dans l’Amérique des Kennedy et de la lutte pour les droits civiques, parcours amoureux malheureux, la bande dessinée California dreamin’ est construite en 18 chapitres qui sonnent comme des chansons parfaitement composées, réunies dans un album Greatest hits où il n’y aurait rien à jeter.

Pénélope Bagieu dessine avec grâce les formes pleines de "Mama" Cass. Elle s’approche au plus près des visages, joue avec les regards langoureux et les chevelures choucroutées. Et choisit de n’utiliser que le crayon de papier. Un trait sensuel et léger.

  (Jaco - The Galactic Patrolman © 2013 by bird studio/shueisha inc./Glénat)

Jaco est un Galactic Patrolman, un officier de police galactique, qui revient sur Terre pour la protéger d’une invasion d’aliens. Mais son vaisseau s’écrase sur l’île d'Omori, un vieux scientifique travaillant sur le déplacement temporel. Les deux étranges compères vont s’aider mutuellement afin de contrer un destin à priori funeste, mais dont on connaît l’issue, sujet donc de… Dragon Ball.

Lors de sa sortie en 2013, le one-shot Jaco - The Galactic Patrolman avait créé l’évènement au Japon. Vendu comme un spin-off de Dragon Ball , l’histoire nous propose des personnages loufoques qui nous font penser à ceux de Dragon Ball : - le vieil homme retiré sur une île, l’enfant débarqué de l’espace, et la jeune femme hyper motivée. Cette histoire légère et amusante est suivie par une autre plus courte et focalisée sur la planète Vegeta et l’envoi du bébé Son Goku vers la Terre.

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