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Etats-Unis : en interdisant aux élues de siéger les bras nus, la chambre des représentant du Missouri créé la polémique

Le "dress code" dans l'enceinte du capitole de Jefferson City a été revu en ce début d'année. Sous l'impulsion d'une élue républicaine, les femmes se voient désormais dans l'obligation de couvrir leur bras.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La chambre des représentants du Missouri, à Jefferson City, en 2019. (MICHAEL B. THOMAS / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

La chambre des représentants du Missouri a-t-elle été inspirée par la série La Servante écarlate ? L'organe législatif oblige désormais ses élues à couvrir leurs bras dans l’enceinte du capitole de Jefferson City, la capitale. Tous les deux ans, au début de la législature, les élus débattent du règlement intérieur, dont le dress code. Et cette année, il était question de clarifier ce qui avait été décidé en 2021, à savoir que les élues "peuvent porter une robe ou une jupe ou un pantalon avec un blazer ou un pull et les chaussures ou bottes appropriée".

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Ann Kelley, élue républicaine, a proposé un amendement obligeant les femmes à porter une veste. L’amendement a été légèrement modifié après les débats, mais au final, le nouveau règlement intérieur interdit aux femmes - moins d’un tiers des élus - d’avoir les bras découverts. Pas de changement en revanche dans la tenue des hommes, qui doivent porter une veste, une cravate et un pantalon. 


Des paillettes et du velours

Cette décision n’a pas plu du tout aux démocrates qui trouvent tout cela "ridicule". "Vous savez ce que ça fait d’avoir un groupe d’hommes dans cette chambre vous regarder pour déterminer si vos vêtements sont appropriés", a demandé l’élue Ashley Aune, qui dit avoir observé souvent un manque de tenue pendant son mandat sans que ce ne soit jamais lié à la présence ou pas d’un blazer. Elle a aussi fait remarquer à sa collègue républicaine que certains portaient des paillettes et du velours. Est-ce acceptable et qui le décide ? 

Un autre élu, Peter Merideth, s’est interrogé sur la différence entre un gouvernement qui oblige les femmes à "porter du tissu sur leur visage" et un autre contrôlant le nombre de couches recouvrant leurs épaules. Il a aussi signalé que les mêmes républicains qui étaient, dit-il, devenus fous à l’idée de porter un masque pendant la pandémie du Covid-19 passaient aujourd’hui du temps sur les détails de ce que doivent porter les femmes.

L'élue à la base de la proposition s'est un peu agacée, surtout qu’elle a apparemment reçu beaucoup d’appels et messages agressifs. Au départ, justifie-t-elle, elle a simplement voulu corriger des points de règlement. Selon Ann Kelley il est essentiel de maintenir une atmosphère formelle et professionnelle dans la chambre. "Comment se fait-il qu’encourager le professionnalisme soit une mauvaise chose ?", demande-t-elle sur Facebook. Il n’y pas de meilleur endroit que la Chambre pour faire honneur aux traditions", insiste Ann Kelley. "Je ne m’excuserai pas de défendre ces choses", affirme-t-elle. Dans son discours qui n’a duré que cinq minutes, elle estime n'avoir fait perdre de temps à personne.

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