États-Unis : le "New York Times" s'est penché sur une souffrance secrète, le deuil d'un animal de compagnie
Le New York Times s'est intéressé à la souffrance engendrée par la perte d'un animal de compagnie. 62% des Américains en possèdent un aujourd’hui. La moitié d’entre eux considère cet animal comme un membre de la famille. Mais, hormis les tortues et quelques autres, ils ont une espérance de vie inférieure à celle des humains. Le risque d’être confronté à leur mort est donc inévitable. Pour certains, perdre un animal fait encore plus de mal que la disparition d’un être humain, parce que les connexions peuvent être plus fortes dans une vie partagée au quotidien. Mais ce ne sont pas forcément des choses faciles à avouer et même des proches trouvent parfois exagéré le fait de se sentir triste après la mort de son animal de compagnie.
Aux Etats-Unis, il existe des spécialistes capables de vous assister après la mort d’un animal. Le New York Times cite l’exemple d’une infirmière, près de San Francisco, qui facture 150 dollars pour une session de 45 minutes. Elle a lancé son service en 2005 et continue aujourd’hui encore, à 79 ans, à aider ceux qui le lui demandent. Elle a d'ailleurs remarqué que ces demandes ont augmenté avec la pandémie.
De nombreuses associations proposent des groupes de discussions en ligne
Les gens peuvent aussi se tourner vers l’APLB (Association for Pet Loss and Bereavement), une association créée en 1997 pour soutenir les gens confrontés à la mort d’un animal. Autre option encore, une maison funéraire à Des Moines, dans le petit État de l’Iowa, a mis en place un groupe en ligne accessible dans tout le pays pour parler de son deuil.
À New York, il existe le Schwarzman Animal Medical Center, qui propose depuis 1983 le même genre de service. Des groupes de 20 personnes sont accessibles en ligne, là aussi, jusqu’à plusieurs fois par mois. Les utilisateurs sont tellement nombreux qu’il y a une liste d’attente et il a fallu les séparer avec, par exemple, un groupe pour ceux dont l’animal est décédé dans les trois derniers mois, et un autre pour ceux dont l’animal a disparu depuis un an.
Tout n'est pas aussi organisé, il y a aussi des versions plus informelles évidemment. Le New York Times évoque le cas de Maria Sandomineco, dont le chihuahua Luigi est mort l’été dernier. Elle a publié un post sur le groupe Facebook de son quartier à Brooklyn, simplement parce qu’elle voulait exprimer sa peine. Elle ne souhaitait pas en parler directement à des proches, peut-être à cause de cette crainte que les autres vont juger ou ne pas la prendre au sérieux. Mais ce message a conduit à une rencontre, dans un bar, avec d’autres propriétaires touchés par le deuil et tout le monde, raconte Maria, a fini en larmes après 20 minutes.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.