Crédit immobilier : c’est le moment de renégocier
La première démarche, c’est évidemment de solliciter votre banquier. La renégociation, c’est la solution la plus simple, on signe seulement un avenant au contrat de prêt initial avec un nouvel échéancier. Évidemment, le banquier n’a aucune obligation d’accepter de baisser le taux d’intérêt, car cela signifiera pour lui de devoir rogner sur sa marge. Mais il sera enclin à l’accorder si vous êtes un « bon client ».
Si la banque refuse de renégocier ?
Dans ce cas, il faut faire racheter son crédit par une banque concurrente, ce qui engendre des démarches plus lourdes et aussi des coûts. Il faudra payer des frais de dossier, l’indemnité de remboursement anticipé qui peut représenter 3 % du capital restant dû et éventuellement, la levée et la réinscription de l’hypothèque. Pour cette raison, le rachat de crédit ne sera rentable que si l’écart entre le taux initial et le nouveau taux est d’au moins un point. Autre condition : le rachat doit intervenir dans le premier tiers du remboursement, à un moment où vous avez encore beaucoup d’intérêts à rembourser.
Est-ce que ça vaut vraiment le coup de renégocier ?
Charlie Cailloux, juriste pour le site d’annonces immobilières PAP.fr :
"Oui, ça vaut le coup puisqu’on peut véritablement économiser plusieurs milliers, voire dizaines de milliers d’euros. Pour un crédit initial de 200.000 euros racheté aujourd’hui, le courtier Meilleurtaux constate un gain moyen de 13.220 euros pour un crédit souscrit en 2006 et de 35.891 euros pour un crédit souscrit en 2012. Et il ne faut pas s’en tenir au taux d’intérêt ! On peut profiter de la remise à plat du crédit pour renégocier l’assurance décès-invalidité puisque, depuis la loi Lagarde de 2010, on peut faire jouer la concurrence et souscrire l’assurance auprès d’un tiers, à des conditions plus avantageuses. "
Grâce au rachat de crédit, on peut donc faire baisser sa mensualité…
"Oui mais on peut aussi rembourser son prêt plus rapidement et gagner plusieurs années de remboursement. Autre solution, ajoute Charlie Cailloux : on peut revendre son bien pour acheter un logement plus grand et ce, sans augmentation de la mensualité ".
D’après le courtier Vousfinancer.com, "tous ceux qui ont accédé à la propriété en 2007-2009, lorsque les taux d’intérêt se situaient entre 4 et 5 % sont particulièrement concernés. C’est pour eux [le moment de revendre et d’acheter plus grand], puisqu’ils vont à la fois profiter d’une plus-value lors de la revente et bénéficier des taux bas."
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