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Apnée du sommeil : bien la traiter pour protéger le cerveau !

Ne pas négliger l’apnée du sommeil, cette apnée involontaire qui abîme les nuits !  Les apnées du sommeil sont une maladie chronique très fréquente qui touche trois millions de personnes en France. Mais beaucoup d'apnéistes s'ignorent. 

Article rédigé par franceinfo - Géraldine Zamansky
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
De nombreux Français sont atteints d'apnée du sommeil, sans parfois le savoir. (Illustration) (GRANDRIVER / E+ / GETTY IMAGES)

La Société Française de Recherche et Médecine du Sommeil regroupe médecins, chercheurs et professionnels de santé, impliqués dans le domaine du sommeil et de ses pathologies. Géraldine Zamansky du magazine de la Santé sur France 5 évoque aujourd'hui cet apnée du sommeil, une pathologie encore peu connue. 8 apnéiques sur 10 ne seraient pas encore diagnostiqués.

franceinfo : Selon une récente étude allemande, cette apnée du sommeil pourrait être associée à une sorte de souffrance du cerveau ?  

Géraldine Zamansky : Cette étude publiée dans la revue médicale JAMA montre en effet que le cerveau de patients atteints d’apnée du sommeil n’est pas tout à fait au top de sa forme. Pour le protéger, il faut donc mieux dormir mais la difficulté c’est que dans leurs lits, beaucoup d’apnéistes s’ignorent.

Car les principaux symptômes sont plus ou moins simples à identifier si personne ne partage nos nuits. Il y a souvent les ronflements et les réveils brusques au cœur d’un cauchemar où l’on n’arrive plus à respirer. Et dans la journée, c’est un état somnolent sans avoir fait la fête ou des difficultés à se concentrer.

En fait l’apnée entraînerait un sommeil de mauvaise qualité qui a des conséquences le lendemain ?  

Exactement. L’apnée, c’est un arrêt ou une forte réduction de l’arrivée de l’oxygène dans les poumons pendant au moins 10 secondes. A ce moment-là, il n’arrive pas bien non plus jusqu’au cerveau qui se "repose mal". Impossible d’être en pleine forme le lendemain.

Si vous vous reconnaissez un peu ici, n’hésitez pas à en parler à votre médecin traitant. En cas de doute, il vous confiera à un spécialiste qui dispose des outils nécessaires au diagnostic. Cela va permettre d’identifier une apnée, d’évaluer sa sévérité (le nombre d’arrêts par minute), et ses causes.  

Et il y a bien sûr des solutions ?

Elles dépendent des causes du mauvais passage de l’air. Parfois, il suffit de dormir sur le côté et non sur le dos par exemple. Pour d’autres, un dispositif sur mesure va repositionner les mâchoires qui laissent la langue partir trop en arrière.

Mais le traitement le plus connu, c’est une machine qui insuffle l’air par un masque avec une pression supérieure à la normale pour faciliter son passage. Il arrive d’ailleurs que les obstacles soient aggravés par des kilos en trop qu’il faut donc essayer de perdre.

Il faut aussi, désolée, c’est un peu rabat-joie, diminuer l’alcool et s’accorder des nuits assez longues. Mais tout ça peut être rapidement efficace. Et le cerveau ne risque plus alors de montrer les signes de souffrances révélés par l’étude allemande de cette semaine ! 

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