Le cancer du testicule : faire attention aux premiers symptômes
Ces derniers mois, les fans de foot ont pu être alertés sur un cancer encore très tabou : le cancer du testicule.
Le footballeur Sébastien Haller, qui a raconté son combat contre cette maladie, a attiré l'attention ces derniers mois sur un cancer très tabou, le cancer du testicule. L'éclairage de Géraldine Zamansky, journaliste au Magazine de la Santé sur France 5, et les précisions du Pr Karim Fizazi, spécialiste de ces tumeurs à Gustave Roussy.
franceinfo : Les messages de ce jeune footballeur peuvent jouer un vrai rôle de sensibilisation auprès d’un public concerné ?
Géraldine Zamansky : Exactement, avec cette semaine les images positives du retour à l’entraînement de Sébastien Haller. 1m90 de muscles impressionnants en pleine action. C’est clair, aujourd’hui ce jeune footballer de 28 ans, qui a dû tout arrêter à cause d’un cancer du testicule diagnostiqué l’été dernier, va bien. Et ce malgré deux opérations autour d’une chimiothérapie, des étapes qu’il a partagées sur les réseaux sociaux.
Il a aussi raconté la présence de métastases au moment de son diagnostic, réalisé à cause d’une douleur à l’abdomen. Très vite, c’était le premier passage au bloc opératoire et une photo sur son lit d’hôpital avec le pouce levé.
Pourtant, cette étape n’était pas forcément anodine ?
Tout à fait, car il s’agit de l’ablation du testicule touché, comme me l’a expliqué le Pr Karim Fizazi, spécialiste de ces tumeurs à Gustave Roussy, grand centre de lutte contre le cancer. Il espère que la transparence de Sébastien Haller va alerter les hommes jeunes justement concernés par cette maladie.
Avec en général un premier symptôme plus facile à identifier que pour ce footballeur. Il s’agit d’une petite boule anormalement dure, que l’on peut sentir en prenant sa douche. À ce moment-là, pas de tabou, insiste le Pr Fizazi : montrez-là à un médecin. Pour augmenter les chances d’un diagnostic précoce et d’un parcours plus simple vers la guérison. À une autre condition soulignée par ce spécialiste : une fois le cancer du testicule identifié, il faut s’orienter vers des experts de cette maladie dans un service de référence régional.
Le taux de guérison est alors très important ?
Oui, grâce aux derniers progrès réalisés, pour une tumeur locale, ce taux de guérison dépasse les 99%. Et même avec des métastases, il approche les 90%. Pour ceux que l’ablation du testicule inquiète, une prothèse de la bonne taille peut tout de suite le remplacer au bloc opératoire. Au-delà de l’apparence, le footballeur Sébastien Haller reconnait un sentiment de perte d’une partie de sa virilité. Mais il invite à être fier de cette cicatrice, signe d’un combat remporté.
Et le Pr Fizazi complète le tableau en racontant les nombreux faire-part de naissances envoyés par d’anciens patients qui n’ont même pas eu à utiliser les spermatozoïdes congelés avant les traitements. Leur fertilité et leur vie sexuelle ont été préservées ! Ces nouvelles, et les photos très viriles de Sébastien Haller aujourd’hui, incitent effectivement à lever les tabous sur ce cancer !
>>> Plus d'infos
Site de l'UEFA : le combat de Sébastien Haller
Institut national du cancer, patient et proches, cancer du testicule
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