Comment sauver les bistrots à l'ancienne ?
Qu’est-ce qui a tué les bistrots ? La Covid ? La désertification des campagnes ? Les fast-foods ? Les coûts de l’énergie, des matières premières ou des loyers ? Les plats commandés sur Internet ? Sans doute un peu tout cela. Pourtant, depuis quelques années, le zinc connaît un certain regain. Mais comment sauver ces lieux de convivialité, à nuls autres pareils ?
Déjà, en y allant plus souvent, remarque Pierrick Bourgault, auteur de plusieurs ouvrages sur les bistrots : "Il faut y prendre un café, un verre, ou y retrouver des amis. Et puis l'association Bistrots et Cafés de France se bat pour l'inscription de ces lieux au patrimoine mondial immatériel de l'Humanité, par l'Unesco, au titre de l'art de vivre." Car ces lieux de convivialité et de rencontre ne sont pas des monuments historiques, mais une spécificité de la qualité de vie à la française. L'écrivain les met en avant, dans son dernier livre L’écho des bistrots.
Ils disparaissent des banlieues et des campagnes
Si de nouveaux lieux branchés apparaissent, dans des quartiers en cours de gentrification, les cafés à l’ancienne disparaissent des banlieues et des campagnes. Ceux qui doivent être défendus plus que jamais, avec un vrai zinc, un patron bien en gueule, des plats populaires à toute heure, des prix abordables, et un décor chaleureux qui incite à y passer du temps.
Gilles Pudlowski en a sélectionné plus d’une centaine à Paris, dans son guide 2023 : "C'est une référence que le monde nous envie, un endroit où on se sent comme chez soi, où on peut manger à toute heure un burger, une andouillette, une tête de veau ou un œuf mayo !"
Les lauréats du Prix Pudlo seront connus ce lundi 9 octobre. 200.000 bistrots dans les années 1960, 40.000 aujourd'hui. Et si vous pensez avoir la vocation, sachez qu’être bistrotier réclame une personnalité marquée, de l’énergie pour consacrer sa vie entière à accueillir du public, de la générosité et une grande chaleur humaine.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.