La galère de certains étudiants pour se nourrir
Depuis 2020, plus de 30 millions de repas ont été servis pour 1 euro, à des étudiants boursiers ou identifiés par les CROUS (Centres régionaux des œuvres universitaires et scolaires) comme précaires. Mais cette première réponse à la crise sanitaire ne suffit pas. Car beaucoup de jeunes étudient dans des villes où il n’y a pas de restaurant universitaire. Et dans les grandes villes, les horaires des Restos U ne correspondent pas toujours aux besoins des jeunes.
Tomas termine cette semaine ses études de communication politique, à l’université de Paris Créteil. Tout au long de l’année, il a eu des difficultés à se nourrir : "La problématique est à la fois liée à l'accès à la restauration, et à la qualité des plats à 1 euro. Quand j'avais de l'argent en début de mois, je m'achetais une salade, et en fin de mois, je sautais des repas jusqu'au lendemain."
Un conventionnement avec des mairies ou des hôpitaux
Près de 500.000 étudiants se trouveraient dans cette situation, ne pouvant pas bénéficier des services de restauration du CROUS, même à un euro. C’est notamment le cas en milieu rural. Une proposition de loi a été adoptée au printemps par le Sénat, pour trouver une solution. Jean Hingray, sénateur des Vosges explique le principe : "On a choisi un conventionnement entre le CROUS et des institutions publiques comme les hôpitaux, les mairies, les épiceries solidaires, voire des restaurants privés."
Adoptée par le Sénat et l’Assemblée, cette loi a été promulguée et publiée au Journal officiel. Elle devrait entrer en vigueur, à la rentrée prochaine. Ce qu’attendent avec impatience et espoir les dizaines de milliers d’étudiants concernés.
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