La mode des spiritueux sans alcool
Le Low alcool est déjà présent sur le marché avec des dizaines de bières ou de spiritueux sans alcool, comme la Ziane (distillée à base de gentiane par le groupe Vedrenne en Corrèze). Kronenbourg avait ouvert la voie avec sa Tourtel, bien avant la mode actuelle.
Et parmi les nouvelles marques de spiritueux non alcoolisés, Valérie de Sutter a lancé son propre gin, le JNPR : "On utilise les mêmes épices, plantes et botanique que pour un gin classique, explique-t-elle. Le bouquet est le même à une différence près, qui est majeure, c'est qu'on ne met absolument pas d'alcool dans le processus de production."
L’absence d’alcool produit-elle des sensations aussi intenses que les mêmes boissons dans leur version classique ? À Boulogne-Billancourt, l’atelier L’Alchimiste apprend à manier les ingrédients pour créer des cocktails, dont certains sans alcool. Son chef est un mixologue, à la réputation mondiale, Matthias Giroud : "Je ne recherche pas forcément les mêmes sensations, mais à créer une complexité et une longueur en bouche. Un client m'a dit un jour qu'il ne pensait plus alcool ou sans alcool, il pensait plaisir."
Une tendance de fond
Le plaisir peut donc être aussi intense sans les effets indésirables de l’alcool. La profession assiste à une véritable tendance de fond chez les consommateurs. Jean-Pierre Cointreau est le président de la Fédération française des spiritueux : "Il existe un vrai développement économique des produits sans alcool, avec une croissance de 10% par an, ce qui est bien, même si les volumes sont encore faibles." Cela représente un peu plus de 30 millions de litres dans les produits amers, anisés ou gin.
À lire : No Alcool Low Alcool de Matthias Giroud, chez Gründ, pour des créations peu ou pas alcoolisées (toujours à consommer avec modération, même pour celles qui contiennent un plus faible pourcentage d'alcool).
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