Le poulet du Bourbonnais, deuxième volaille classée AOP au monde

Dans le Bourbonnais, cette région entre Vichy, Moulins et Montluçon (autrement dit une grande partie de l’Allier), les producteurs de volailles ont obtenu il y a 6 mois une Appellation d’Origine Protégée : l’AOP poulet du Bourbonnais.
Article rédigé par Bernard Thomasson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Les poulets du Bourbonnais, qui viennent d'obtenir une AOP, sont élevés plus de 100 jours, principalement en plein air. (LUDOVIC MAISANT / HEMIS / AFP)

Voilà près de 30 ans que la filière des volailles du Bourbonnais attendait cette AOP, la deuxième au monde pour un poulet, après celui de Bresse. Pour obtenir une appellation d’origine protégée, il faut réunir un terroir, un savoir-faire et un produit. Ici, le produit a une longue histoire, comme le raconte François Périchon, ancien président de la filière, l’un des artisans du renouveau de la race :

"C'est une race issue d'un croisement entre une poule blanche, que l'on trouvait dans les fermes du Bourbonnais au siècle dernier, et un coq Brahma. Elle a un joli camail, une crête dentelée et une queue avec des plumes en forme de faucilles. Et c'est aussi l'histoire du métayage, avec les femmes qui, autrefois, donnaient à cette race du lait caillé en fin d'élevage, une tradition que nous avons reprise."

Tripler la production

Ainsi, le poulet du Bourbonnais est élevé plus de 100 jours en plein air, sur un parcours herbeux. Il cherche désormais à se faire une place de choix, aux côtés de la volaille de Bresse. Certains chefs l’ont complètement adoubé, à l’image d’Olivier Valade, du restaurant étoilé La Chapelle, à Montluçon : "Moi je ne prends que des poulettes, qui ont un flan plus charnu. Le taux de gras est très intéressant et elles ont une chair d'un fondant exceptionnel." Olivier Valade se veut désormais ambassadeur de la volaille du Bourbonnais.

L’attribution de l’AOP a donné un sérieux coup de pouce aux ventes. De nouveaux éleveurs se positionnent pour rejoindre la petite dizaine qui forme actuellement la filière. La production devrait ainsi tripler d’ici trois ans, en passant de 500 à 1 500 poulets, vendus chaque semaine.

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