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Bien-être au travail : le moral des fonctionnaires n’est pas au beau fixe

Le moral des agents de la Fonction publique continue de se dégrader en 2023, selon une étude menée par une banque coopérative de l’administration. Les enseignants, en particulier, se distinguent par leur vision négative.
Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Mal être au travail - image d'illustration (VANESSA MEYER / MAXPPP)

La baisse est légère, mais elle est bien là. La note moyenne de moral des agents de la Fonction publique, mesurée par BVA pour la Casden Banque populaire, banque coopérative de l’administration, est de 6,1 cette année. Elle était de 6,3 l’an dernier. Même si 51% des agents disent toujours avoir un bon moral, on en trouve un sur cinq qui donne à son moral des notes comprises entre zéro et quatre. Ce sont plus deux points que l’année précédente pour cette catégorie des plus pessimistes.

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Les deux tiers parlent d’un manque de moyens et de matériel inadapté. Ce sont les deux griefs qui arrivent en premier. Suivies par les difficultés financières et le difficile équilibre entre la vie personnelle et la vie professionnelle. Les deux tiers d’entre eux ont une vision négative de l’avenir, 68% estiment qu’ils sont mal payés et 60% seraient favorable à une rémunération au mérite. Ils sont également opposés à la réforme des retraites. Un sur deux estime que sa mise en œuvre aura un impact négatif sur les métiers de la Fonction publique, les rendant moins attractifs.

Les enseignants tout particulièrement mécontents

Si les enseignants s'estiment nettement plus fiers de leur travail que la moyenne des agents publics, s’ils ressentent un haut niveau d’utilité envers la société, là aussi plus que la moyenne, ils accumulent les griefs. Ils s’estiment mal payés, pour 76% d’entre eux, alors que la moyenne de la Fonction publique est donc de 68%. Ils sont nettement plus pessimistes que les autres à propos de leur avenir soit une différence de 17 points. Ils sont très frustrés face à leur manque de ressources et du matériel qu’ils jugent inadapté. Ils sont également ceux qui disent avoir le plus de mal à concilier vie professionnelle et vie personnelle.

67% des enseignants sont dans ce cas alors que cela représente un problème pour 51% seulement des autres agents publics.

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