Rentrée scolaire 2023 : y aura-t-il assez d'enseignants devant les élèves ?

Les élèves auront-ils bien un professeur devant eux à la rentrée 2023 comme le promet depuis son arrivée il y a un an au ministère de l'Éducation nationale, Pap Ndiaye ? Alors que les résultats au concours des professeurs viennent d'être publiés, cette année il y a moins de candidats reçus que de postes offerts.

Au niveau national, il manque, selon les calculs de franceinfo, 1 533 enseignants. Le déficit de professeurs est concentré dans trois académies, Versailles, Créteil et la Guyane. La situation est pire que l'an dernier dans le département ultra marin. Dans les deux autres de la métropole, il manque par exemple 732 professeurs dans l'académie de Créteil, qui regroupe la Seine-Saint-Denis, le Val-de-Marne et la Seine-et-Marne. Il manque 641 professeurs dans l'académie de Versailles.

C'est un peu moins que l'an dernier. "On progresse puisque l'année dernière on était à 77,8 % de réussite au concours sur la totalité des académies, là on est à 84,2 % des postes pourvus", explique Guislaine David, co-secrétaire générale du SNUipp-FSU, le principal syndicat dans les écoles primaires. "On progresse mais on est encore loin de ce qu'on avait il y a encore quelques années où on arrivait à pourvoir les postes en totalité", affirme-t-elle.

"Il va falloir encore faire des efforts et travailler sur les conditions de travail des collègues dans ces académies-là pour pouvoir revenir à des données qui étaient celles des années avant le covid".

Guislaine David, co-secrétaire général du SNUipp-FSU

à franceinfo

Dans ces académies où l'on manque d'enseignants, il existe bien des concours supplémentaires. Le bilan sera connu fin juin mais ils ne combleront pas en totalité ce déficit. La solution dans ces secteurs est d'embaucher des contractuels. Les académies de Versailles et Créteil ont d'ailleurs déjà pris les devants et ont lancé des campagnes de recrutement depuis le printemps.

Rappel possible des candidats sur les listes complémentaires

Ailleurs en France, le problème n'est pas aussi criant mais le nombre de postes ouverts ne suffit parfois pas à ce qu'il y ait un enseignant dans chaque classe. Le ministère de l'Éducation nationale a décidé mardi 20 juillet de laisser la possibilité aux rectorats de rappeler une bonne partie des candidats qui étaient sur les listes complémentaires.

Cette solution permet d'éviter de prendre trop de contractuels, qui n'ont eu aucune formation. Cette ouverture des listes complémentaires arrive plus tôt que lors des années précédentes. En 2022 c'était en août par exemple. Là, les établissements vont pouvoir s'organiser plus en amont que quelques jours avant la rentrée.