C'est mon boulot. Allemagne : vers la semaine des 28 heures ?
La semaine de 28 heures est une revendication phare du syndicat IG Metall. Les branches régionales du syndicat doivent valider cette demande qui a le soutien de 82% de ses adhérents.
La réduction du temps de travail n'est pas morte. IG Metall, le principal syndicat allemand, se prononce mardi 24 octobre sur une de ses revendications phares : passer à la semaine de 28 heures. Le syndicat de la métallurgie la réclame pour ses quelque quatre millions d'adhérents, qui l'approuvent à 82%. L'idée est de permettre aux salariés concernés de réduire leur temps de travail à 28 heures par semaine sans avoir à se justifier. Et d'avoir la garantie de reprendre un temps complet ensuite.
Le salaire ne serait pas forcément baissé d'autant. La demande d'IG Metall prévoit que ceux qui profiteront de ce temps libre pour s'occuper de leurs proches, notamment les plus âgés – ils sont nombreux en Allemagne – verraient leur perte de salaire en partie compensée. Permettre aux salariés de s'occuper davantage de leur famille, c'est aussi donner un coup de pouce à la natalité, qui reste très mal en point de l'autre côté du Rhin.
La réduction du temps garde ses soutiens
La demande a malgré tout assez peu de chances d'aboutir. Les libéraux du FPD, qui pourraient faire partie de la coalition de gouvernement, y sont opposés. Et les patrons sont très sceptiques. Ce qui n'empêche pas d'autres syndicats, dans le domaine de la chimie notamment, de plaider aussi pour une réduction du temps de travail. En France, le plus fervent et historique défenseur des 32 heures est Pierre Larrouturou. Mais Benoît Hamon avait parlé des 32 heures pendant la campagne. En 2012, la mesure figurait dans le programme d'Europe Ecologie-Les Verts. Et la CGT de Philippe Martinez plaide depuis toujours pour la semaine de quatre jours.
Mais la réduction – drastique – du temps de travail a d'autres soutiens. Et pas spécialement à gauche, puisque l'un des hommes les plus riches du monde, le Mexicain Carlos Slim, rêve d'une semaine de trois jours de travail. Le patron de Google, Larry Page, estime lui aussi que la réduction du temps de travail, c'est tout simplement le sens de l'histoire. En Suède, de nombreuses expériences de passage à 32, voire 30 heures, ont été menées. Partout l'absentéisme a chuté, la productivité a augmenté, la satisfaction au travail a décollé... mais le coût du travail s'est envolé.
En bref
Les hauts fonctionnaires en région sont les plus heureux au travail. Les fonctionnaires de la catégorie A de la fonction publique territoriale, c'est à dire dans les régions, les villes et les département sont 70 % à se dire heureux de travailler les meilleurs scores relevés par le Cevipof, le centre de recherches politiques de Science Po.
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