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C'est mon boulot. De commercial à restaurateur

Tout l'été dans "C'est mon boulot" on s'intéresse à ceux qui ont changé de métier, changé de vie. Mercredi, Didier Désert, devenu restaurateur à 50 ans. 

Article rédigé par franceinfo, Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La salle et le bar de l'Ambassade d'Auvergne. (L'Ambassade d'Auvergne)

Quel est le Graal quand on est commercial ? Réponse : travailler pour l'une des plus grandes marques américaines de photocopieurs. Didier Désert l'a fait.
Et quand on fait du conseil ? Devenir associé dans l'un des plus grands cabinets de conseils. Didier Désert l'a fait. Alors pourquoi changer ?  Parce la passion, ça ne se commande pas : "La cuisine est devenue un peu une passion galopante. A partir de 40 ans je me suis mis à cuisiner et donc je passais toutes mes soirées, même quand je rentrais à 11 heures, à préparer des repas." Oui, passionné de cuisine, comme beaucoup de Français. Sauf que Didier Désert va voir à quoi ça ressemble vraiment, être pro : "Les derniers mois chez Ewhy, je travaillais chez mes clients la journée mais le soir j'allais dans le bistrot d'un copain. J'étais commis de cuisine, commis de salle. Il faut se confronter à ce qu'est la réalité du métier dans ce qu'elle a de plus évident, de plus quotidien mais aussi de plus noble, de plus difficile pour se préparer à l'idée de faire pendant 10, 15 ans."

La réalité difficile, c'est peler quinze kilos d'oignons et débarrasser les tables.
Alors c'est décidé, Didier va racheter un restaurant, avec une idée bien précise de son rôle : "Je n'avais pas l'idée d'être le chef de ma cuisine mais d'être le patron de mon restaurant. C'est à dire être capable d'intervenir sur tous les postes mais de pas me substituer durablement à chacun des postes." Très vite, on lui propose une affaire. Une grosse. L'Ambassade d'Auvergne, à Paris. 30 000 couverts par an. 12 employés. Une belle endormie. Il y jette toutes ses économies. Le prix d'achat restera secret. Des centaines de milliers d'euros. Didier Désert n'a jamais été aussi heureux qu'à 55 ans parce que les titres ronflants et les grosses boîtes sont loin derrière : "Le plus important dans ma vie c'est de prendre du plaisir, en donner. Quand on est restaurateur et que l'on a une bonne table, on donne du plaisir à des gens tous les jours et ça c'est incalculable."

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