Cet article date de plus de cinq ans.

C'est mon boulot. De la prévention de risques en entreprise au métier de tapissier

Tout l'été dans "C'est mon boulot" on s'intéresse à ceux qui ont changé de métier, changé de vie. Lundi, Nathalie Monnain, qui est passée de la prévention des risques en entreprise au métier manuel de tapissier.

Article rédigé par franceinfo, Philippe Duport
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Des réalisations de l'atelier de tapisserie de Nathalie Monnain. (Le crapaud charmant)

Qu'il n'y ait pas d'accident, pas de maladie dans le cadre du travail, c'était le but du travail de Nathalie Monnain. Un travail de l'ombre. Un métier qui a du sens :"Mais c'est un travail intellectuel où j'étais souvent derrière un ordinateur à faire des tableaux Excel, à faire des présentations PowerPoint et il y avait quelque chose dans le concret qui me manquait."

À cette crise existentielle, s'ajoute un poste dans une entreprise qui, par manque de moyens, ne lui donne plus rien à faire : "J'étais un peu au chômage technique. J'étais toujours en admiration devant ceux qui travaillaient avec leurs mains et par hasard sur internet je découvre le métier de tapissier." Elle rencontre des tapissiers, mais qui ne l'encouragent pas. On ne fait plus refaire ses fauteuils anciens : "Ils m'ont démoralisée, mais j'ai continué à creuser quand même. J'ai fait un stage chez un tapissier, ça m'a plu et maintenant, il n'y a pas le choix, il faut se former, il faut apprendre les gestes."

Nathalie investit sur son site internet

Ses stages durent un an. Nathalie Monnain commence dans sa salle à manger. Sans grande réussite. Puis elle installe Le crapaud charmant, sa marque, à La piscine d'en face, à deux minutes de chez elle, à Sainte-Geneviève-des-Bois, en Essonne. Nathalie met le paquet sur son site internet. C'est surtout comme ça qu'elle trouve ses clients. "Quand on n'a pas de vitrine physique dans une rue, il faut que la vitrine virtuelle soit impeccable", dit Nathalie Monnain. Son affaire commence à tourner, elle investit tout ce qu'elle gagne : nouveaux outils, nouvelle machine, collections de tissus. Elle est optimiste : "J'ai de la trésorerie et j'ai plein de signaux positifs qui font qu'il ne faut pas que je baisse les bras maintenant."

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