C'est mon boulot. Le savoir-être permet d'obtenir un meilleur salaire
Au travail, les compétences techniques ne suffisent plus. Les employeurs demandent désormais à leurs salariés du "savoir-être". Et, pour la première fois, une étude très sérieuse démontre qu'il existe un lien entre ce savoir-être et le salaire que l'on perçoit.
Au travail, les compétences techniques ne suffisent plus. Les employeurs demandent désormais à leurs salariés du savoir-être. Et, pour la première fois, une étude très sérieuse démontre qu'il existe un lien entre ce savoir-être et le salaire que l'on perçoit.
Savoir communiquer, être persévérant, avoir une bonne estime de soi, être sociable et savoir prendre des risques. Si vous avez toutes ces qualités, alors il y a de fortes chances que pour que vous occupiez ou que vous puissiez occuper un poste à responsabilité et que vous perceviez un meilleur salaire. C'est une étude du très sérieux Cereq, le centre d'études et de recherche sur les qualifications, qui le démontre. Le Cereq a suivi des étudiants sortis de leurs école de commerce ou d'ingénieur dans les quatre premières années de leur carrière. Et il a réussi à démontrer l'importance de ce qu'il est désormais convenu d'appeler les "soft skills" au travail.
Le savoir-être au travail de plus en plus valorisé
Les "soft skills", s'opposent aux "hard skills", les compétences dures, techniques, que l'on apprend à l'école ou sur le terrain, à travers l'expérience professionnelle. Les "soft skills" se rapportent au comportement, au social, au relationnel, à l'émotionnel ; en un mot, au fameux savoir-être au travail qui est tant apprécié des entreprises. Plusieurs études ont rapporté que les nouvelles organisations du travail, en mode projet, en autonomie, avec une hiérarchie moins pesantes, font que ces "soft skills" sont de plus en plus recherchées par les recruteurs.
Le Cereq démontre, par exemple, que l'estime de soi et la persévérance permettent tout particulièrement d'accéder à des salaires supérieurs. Idem, dans une moindre mesure, pour la prise de risque, la communication et la sociabilité. Les chercheurs concluent qu'il existe deux types de marchés du travail ; un qui permet d'accéder à des emplois plus qualifiés et mieux rémunérés. Il serait ouvert à ceux qui, en plus du diplôme, ont ce type de compétences. Et un autre qui propose des emplois moins bien payés, où les diplômes et l'expérience sont les seuls atouts à mettre en avant.
Moralité : dans un CV, un profil ou dans un entretien d'embauche, il est important de mettre en avant ces "soft skills", et de les prouver.
En bref
Pour décrocher un job, il vaut mieux parler l'allemand que l'espagnol.
Un tiers des jeunes Français choisissent l'espagnol en deuxième langue, contre 15% qui lui préfèrent l'allemand. Et pourtant la langue de Goethe est deux fois plus demandée par les recruteurs que celle de Cervantès. L'anglais est loin devant, mais sa maîtrise n'est exigée que dans 14% des offres, affirme le site d'emploi Joblift.
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