C'est mon boulot. Mai, un mois casse-tête pour les cadres
Les ponts du mois de mai signifient de la galère pour les cadres, selon un sondage que franceinfo dévoile en exclusivité.
Un 1er mai qui tombe un lundi, un pont pour l'Ascension et bientôt le lundi de Pentecôte : pour la plupart des salariés, c'est une bénédiction. Mais de nombreux cadres ne sont pas de cet avis. Selon un sondage que franceinfo dévoile en exclusivité, une forte proportion d'entre eux, 51 %, le mois de mai n'est pas associé à une période de repos. Pire, pour plus de 90 % des cadres interrogés, le mois des ponts est celui où leur charge de travail augmente. Un tiers d'entre eux considère même qu'elle augmente beaucoup, selon ce sondage réalisé par le site d'emploi Cadréo. Ceux qui se frottent les mains et qui pensent que leur charge de travail va diminuer en mai ne sont qu'un petit pour cent des personnes interrogées.
Avec les ponts, le stress augmente
Pour les cadres, la déconnexion n'est pas la règle. 46 % d'entre eux n'arrivent pas à se déconnecter totalement de leur travail pendant les jours de repos du mois de mai. Un tiers d'entre eux, 36 %, continue de consulter leurs mails. Et 10 % vont jusqu'à emmener du travail chez eux pendant les ponts et les jours fériés. Logiquement, face au temps qui se rétrécit et à la charge de travail qui augmente, un peu plus d'un quart des sondés vont même jusqu'à se sentir plus stressés que d'habitude au mois de mai.
D'autant qu'il y a une autre contrainte, celle des jours de congés à poser avant la fin du mois. Et près de deux cadres sur trois, 63 %, admettent avoir du mal à tous les poser avant la fin de la période de référence. Les jours de congés à prendre sous peine de les perdre réduisent encore le temps de travail. Pour eux-mêmes et pour leurs équipes : les trois-quarts des cadres constatent qu'il y a plus d'absents au sein de leur entreprise. Ils trouvent que ça pose problème pour travailler. Ils ont aussi du mal à joindre les clients et les fournisseurs. Pour les cadres, mai est une sorte de mois d'août qui tomberait en plein milieu de l'année...
En bref
Les médecins mieux sensibilisés à la détection du burn out. La Haute autorité de santé vient de produire une "fiche mémo" pour les aider à mieux repérer et prendre en charge le syndrôme d'épuisement professionnel. La HAS insiste sur les soignants, une population particulièrement à risque. Quatre signes doivent alerter, selon la haute autorité : le manque d'énergie pour faire son travail, les problèmes de concentration, le manque de disponibilité et l'irritabilité.
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