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Comment j'ai retrouvé un boulot. Marie-Hélène s'en est sortie grâce au bénévolat

Jeunes, moins jeunes, ils sont restés plusieurs mois au chômage, mais ils s'en sont sortis. Pendant deux semaines on raconte leur histoire. 

Article rédigé par franceinfo, Philippe Duport
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Un bénévole de la Croix-Rouge prend des nouvelles d'un SDF, à Joinville-le-Pont (Val-de-Marne) (FRANCOIS GUILLOT / AFP)

Le chômage, Marie-Hélène connaissait. Elle était déjà passée par là. Chargée de communication dans une Chambre de métiers et d'artisanat, elle fait de nouveau partie "d'une charette" pour des raisons économiques : "Je savais que j'allais devoir faire face à la déprime du lundi matin, quand vos anciens collègues vont au boulot, vous restez chez vous, vous écoutez la radio et il n'y a personne qui vous attend."

Pour ne surtout pas retomber dans la déprime elle se force à sortir, elle met sur pied un "plan d'action" :"J'ai beaucoup entretenu les liens avec mes anciens collègues, même si j'avais de temps en temps envie de rester sous la couette avec mon pot de Nutella, je me suis obligée à prendre de leurs nouvelles, à faire des afterworks avec eux, pour entretenir mon réseau."

"Il ne faut pas que je reste inactive..."

Mais dans son plan de maintien dans la vie sociale, Marie-Hélène a une autre carte : "Il ne faut pas que je reste inactive, alors pourquoi pas mettre à profit tout le temps que j'ai pour faire du bénévolat, faire des choses que j'aime, donner des coups de main."

Elle va donc frapper à la porte d'une petite radio locale, en Ardèche. Elle fait des petits reportages, organise des programmes, reçoit des invités : "Ça rythmait mon quotidien. Tous les lundis matins, on avait une réunion avec les bénévoles. C'était super parce que je n'avais plus le blues du lundi matin, c'est comme si j'avais un boulot, même si je n'étais pas payée."

"Je me sentais utile..."

Ses coups de main la mettent en relation avec des entreprises de la région.
L'une d'elles aime bien son travail : "De fil en aiguille ils m'ont repérée, ils avaient besoin à ce moment-là d'une chargée de communication et ils m'ont appelée en disant : on cherche une personne qui a votre profil, on s'est rencontrés, j'ai eu deux entretiens et je me suis retrouvée avec un CDI."

Marie-Hélène obtient un CDI après 13 mois de chômage. Elle ne regrette pas de s'être investie sans être payée : "Le bénévolat m'a aidée à ne pas voir l'estime de moi dégringoler au fil des mois. Je me sentais utile. Et puis en discutant avec les autres bénévoles, qui sont parfois des salariés, ça peut permettre d'entendre parler d'un poste intéressant, faire passer son CV, je crois beaucoup à ça."

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