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Egalité femmes-hommes : la parité progresse à la tête des entreprises, mais pas à tous les niveaux

La loi qui impose un quota de 40% de femmes dans les conseils d’administration des grandes entreprises fête aujourd’hui ses dix ans. L’objectif est atteint. Il s’agit maintenant d’aller plus loin.

Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Des femmes et des hommas enxsemble pour une réunion. Photo d'illustration. (ERIC AUDRAS / MAXPPP)

Objectif atteint, première place mondiale décrochée : la loi Copé-Zimmermann fait l’unanimité. Elle imposait une représentation équilibrée des femmes et des hommes au sein des conseils d'administrationa et elle a dépassé ses objectifs. Ce ne sont pas 40% de femmes que l’on compte à la tête des sociétés du CAC 40 et du SBF 120 – les 120 plus grandes entreprises cotées sur la place de Paris –, comme le fixait la loi, mais 46%. Elles n’étaient que 15% à siéger au conseil d’administration en 2001.

La France a dépassé la Norvège en la matière, elle est la numéro un mondiale de la parité. Mais uniquement dans ces fameux conseils d’administration, ces organes "où l’on donne les lignes de conduite", comme le résume Marie-Jo Zimmermann. Mais le ruissellement n’a pas eu lieu. Il y a toujours peu de femmes au sein des véritables gouvernements des entreprises, parmi les cadres dirigeants qui siègent aux comités de direction ou au comités exécutifs, les fameux "Comex" et "Codir". Elles ne sont que 18% dans ce cas au sein du CAC40. Et 22% parmi le SBF 120. Et une seule femme dirige un groupe de l’élite. Catherine MacGregor, chez Engie. 

Un débat sur les quotas

D’où l’idée, là aussi, d’imposer des quotas. L’Allemagne l’a fait, la France y songe. Bruno Le Maire s’est prononcé pour. Lors d’un discours devant l’Assemblée nationale, le ministre de l’économie et des finances a déclarer vouloir "passer à la vitesse supérieure et entrer dans une logique plus ambitieuse". Elisabeth Borne est, elle, sur une autre ligne. Comme l’indique le site Actuel RH, elle souhaite plutôt compléter l’index d’égalité salariale avec un nouvel indicateur. Une case qui mesurerait la part des femmes dans les cadres dirigeants. Le Medef, de son côté, ne voit pas d’un très bon œil cette histoire de quotas. Mais le Haut conseil à l’égalité hommes-femmes a appelé mardi 26 février à l’extension de ces quotas au sein des comités de direction et comités exécutifs.

Ensuite, il y a toutes les autres entreprises. Marie-Jo Zimmernan, co-auteure de la loi, voudrait qu’il y ait un vrai tableau de bord pour toutes les entreprises concernées par sa loi, à savoir toutes les entreprises de plus de 250 salariés qui font au moins 50 millions d’euros de chiffre d’affaires. Elles sont moins surveillées que les plus grandes. L’idée, c’est de faire progresser les femmes à tous les niveaux de l’entreprise. Pas seulement dans les conseils d’administration.    

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