Emploi : quatre jeunes sur dix se disent désormais inquiets pour leur avenir
Les jeunes sont les premières victimes de la crise. Les missions locales, qui suivent les plus fragiles d’entre eux, notent un niveau d’inquiétude élevé parmi eux.
Sur les 40 000 jeunes que l’Union nationale des missions locales a interrogés, 42% se disent très inquiets ou plutôt inquiets pour leur avenir. Un niveau d’inquiétude inédit avec un chiffre élevé, mais c’est surtout dix points de plus que l’an dernier. La crise sanitaire a profondément atteint les jeunes suivis par les missions locales, des organismes, au nombre de 436 en France, qui épaulent dans tous les aspects de leur vie, et notamment dans leur recherche d’emploi, les jeunes de moins de 26 ans parmi les plus fragiles. Parmi ces jeunes inquiets, les trois quarts ont peur de ne pas trouver d’emploi à cause de la crise. Un peu moins de la moitié dit avoir perdu confiance et motivation. Et pour un quart d’entre eux, leur projet est tombé à l’eau.
Ces jeunes éloignés de l’emploi disent que c’est en premier lieu les difficultés à trouver un travail. Mais un sur deux évoque aussi l’ennui et les difficultés financières. Pourtant, l’aide des missions locales leur est précieuse. Depuis qu’ils bénéficient de ses services, près de 40% d’entre eux ont pu trouver son orientation, un tiers a pu découvrir un ou plusieurs métiers et même 28% ont trouvé un emploi.
200 000 jeunes vont en bénéficier cette année
C’est surtout vrai pour les jeunes qui ont bénéficié de la garantie jeunes car c’est un dispositif qui vient d’être étendu par le gouvernement. 200 000 jeunes vont en bénéficier cette année, c’est deux fois plus que l’an dernier. Les conditions d’entrée dans cet accompagnement ont été assouplies. Emmanuel Macron pourrait annoncer sa généralisation, ce qui permettrait d’en faire bénéficier jusqu’à un million de jeunes. Il est vrai que la garantie jeunes a fait ses preuves. Lancée en 2017, elle permet à la moitié de ses bénéficiaires de s’insérer dans le marché du travail au bout de six mois.
Il s'agit d'un contrat. Une allocation de 500 euros par mois en échange d’un engagement à suivre tout un processus d’accompagnement par la mission locale : une aide à la recherche d’emploi, à la rédaction de CV et de lettres de motivation, une formation à la vie en entreprise, une maitrise de la communication, mais aussi une formation aux logiciels professionnels. Un conseiller personnel est mis à la disposition des jeunes pendant une période qui peut aller jusqu’à un an et demi.
Si le dispositif est étendu, les missions locales devront recruter massivement pour accueillir ces centaines de nouveaux jeunes à remettre sur le chemin de l’emploi.
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