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Emploi : un salaire trop bas, cause d'une démission sur deux

On y voit plus clair sur les raisons qui poussent les salariés français à démissionner. En tout, plus d’un million de personnes ont franchi le cap entre la fin de l’année dernière et le début de cette année. Problème qui revient le plus souvent : le salaire.

Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une lettre de démission. (RICHARD VILLALON / MAXPPP)

C’est la question qui fâche quand on demande à ceux qui ont l’intention de quitter leur employeur les raisons de leur départ possible : la fiche de paie. C’est la raison numéro un, évoquée par 51% des candidats au départ, selon une étude produite par talent.com, un spécialiste du marché de l’emploi. Même si ça n’est pas la seule raison : viennent ensuite l’envie de changement parce que ça fait longtemps qu’ils sont au même poste (30% des réponses) et aussi, très important dans la préférence qu’ils pourraient donner à un nouvel employeur, la possibilité d’avoir de meilleurs avantages : une meilleure mutuelle, un plan retraite plus avantageux, plus de tickets restos et davantage de jours de congés. Ces avantages non salariaux seraient une bonne raison de partir pour 29% des salariés interrogés. On ne parle pas de mouvement massif, mais d’un désir qui titille tout de même 15% des salariés qui comptent claquer la porte dans les douze mois qui viennent. Un chiffre qui monte à 23% chez les 25-34 ans.

Les employeurs savent donc comment retenir leurs salariés. Avec une inflation proche de 6% pour l’année, selon l’Insee, c’est bien une hausse de salaire ou une prime qui augmenterait nettement la fidélité des employés. Deux salariés sur trois affirment qu’une prime ou une hausse de salaire les feraient rester plus longtemps dans leur entreprise actuelle. Un chiffre qui monte même à 87% chez les 18-24 ans.

D'autres critères sont pris en compte par le démissionnaire

Pourtant, le salaire ne fait pas tout. On voit bien que même si le salaire trop bas est un détonateur, un aiguillon qui peut pousser un employé à partir, d’autres raisons sont à l’œuvre. Ainsi, 45% des Français seraient prêts à changer d’employeur si on leur offrait d’autres avantages : flexibilité, un travail plus proche de leur domicile, de nouvelles missions, des valeurs de l’entreprise en accord avec leurs propres convictions et un meilleur bien-être au travail. Pour toutes ces raisons, ces 45% de Français seraient même prêts à démissionner pour un salaire moins élevé. 

À noter que ce sont plutôt les plus jeunes d’entre eux qui seraient à même de faire ce type de sacrifice. Les plus anciens ne sont pas prêts à rogner sur leur salaire.

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