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"Flex office" : ne plus avoir de bureau individuel séduit de plus en plus d'entreprises et de salariés

Pour le moment,seuls 3% des salariés français sont concernés par les bureaux et espaces partagés. Mais le fait de ne plus avoir de bureau à soi est plutôt bien vécu par ceux qui y sont passés.

Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Un open space. (VIEW PICTURES / UNIVERSAL IMAGES GROUP EDITORIAL / GETTYIMAGES)

Le "flex office", c'est le fait de ne pas avoir de bureau attitré. Cela concerne 3% des salariés français et une étude montre que ceux qui y sont passés ne veulent pas revenir en arrière. On ne parle pas là de quelques start-up. Le "flex office", des boîtes comme la BNP, Renault, Engie ou Axa y sont passées pour certains de leurs départements.

L'idée générale, c'est de ne plus avoir de bureau à soi. On s'installe le matin où on veut. Mais surtout, et c'est ce que montre cette étude produite par JLL, qui fait de l'immobilier d'entreprise, c'est de développer à côté beaucoup d'espaces collectifs. Des alcôves, des espaces projet, des coins café, des tisaneries, des kitchenettes, des bibliothèques, des agoras, des espaces réservés au brainstorming, à l'échange d'idées...

Cette étude montre que quand une société passe au "flex office", c'est à dire qu'elle supprime les bureaux individuels fixes, elle multiplie par trois ces espaces dits collaboratifs. Où on peut travailler, mais différemment. Davantage en équipe. Flore Pradère, auteure de cette étude : "L'idée c'est de passer d'une appropriation individuelle avec son bureau, son espace, sa sphère à soi, à une appropriation collective. Il faut basculer dans une logique d'équipe et d'appropriation d'équipe."

L'avantage : un bureau toujours rangé 

Forcément, à l'annonce du passage à ce nouveau système, il y a des oppositions. "Ce n'est pas pour moi. Pas pour mon métier. J'ai besoin de mes documents en permanence. J'ai besoin d'un double écran. Je suis manager et j'ai besoin de confidentialité"... Il parait que ça passe avec le temps. "Les gens au départ sont très focalisés sur la perte à titre individuel, dit Flore Pradère. Et puis ils s'approprient les nouveaux usages. Et quand on va les voir quelques mois plus tard ils disent qu'ils ne reviendront jamais en arrière, qu'ils ont totalement changé leur façon de travailler."

L'une des nouvelles habitudes à prendre, c'est ce que les spécialistes appellent le "clean desk". Dès que l'on quitte son bureau pour plus de deux heures trente, il faut qu'il soit nickel. Cela suppose aussi de passer au zéro papier. Un salarié interrogé pour cette étude apprécie le fait d'arriver sur un bureau propre, "sans les galères de la veille".

JLL souligne que le "flex office", pour certaines entreprises, c'est une manière de se différencier des autres. D'attirer par exemple des jeunes ingénieurs qui en ont assez des grandes sociétés et leur fonctionnement traditionnel. Au passage, c'est souvent pour les entreprises un moyen de réduire les mètres carrés. On passe en moyenne à 0,8 poste par salarié.

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