Canicule : les travailleurs doivent se protéger

Vous trouvez qu’il fait trop chaud dans votre bureau ? Sachez que le code du travail est muet sur la question, mais que la Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés recommande d’évacuer les locaux si la température atteint les 34°C à l’intérieur. Santé Publique France vient pour sa part de rappeler ses recommandations. L’organisme demande en particulier de privilégier le télétravail quand c’est possible et préférable pour le salarié. Sur le lieu de travail, l’employeur doit fournir de l’eau potable et fraîche. Il doit aussi contrôler le bon renouvellement de l’air dans les locaux fermés et surveiller la température des locaux. Enfin il peut organiser différemment le travail, avec des horaires décalés, par exemple un début plus tôt le matin, et des pauses plus longues.

Le problème se pose avec encore plus d’acuité pour ceux qui travaillent en extérieur. Les consignes officielles sont précises. L’employeur doit par exemple founir à chacun pas moins de trois litres d’eau potable et fraiche par personne et par jour. Il doit aussi prévoir un local pour que ses employés puissent se reposer et se rafraichir. Le travail isolé doit être éviter, pour permettre une surveillance mutuelle des salariés et assurer une intervention rapide s’il y a lieu. Il faut aussi limiter ou reporter le travail physique et mécaniser toutes les tâches qui peuvent l’être.

Les conditions de travail surveillées

L’inspection du travail va être sur le qui-vive ces jours prochains, dès la fin du mois de mai, la Direction générale du travail a publié une instruction dans laquelle elle demandait aux services de l’inspection du travail de prévoir des contrôles d’entreprises ciblés sur les secteurs d’activité les plus concernés par les risques liés à la canicule. Le BTP, les travaux agricoles, mais aussi la restauration, la boulangerie et les pressings seront tout particulièrement surveillés.

Si son employeur ne respecte pas les consignes. On peut soi-même saisir l’inspection du travail ou alerter ses élus. Mais si on se sent en danger, un danger grave et imminent pour sa vie et sa santé, on peut aussi exercer son droit de retrait. On arrêtera de travailler tout en touchant son salaire.