Il sera bientôt plus facile de changer de métier si votre emploi est menacé
Il vous sera bientôt plus facile de changer de métier si votre poste, votre métier, est menacé de disparition ou de transformations profondes. Pour aller vers un métier en tension, vers un secteur d'avenir. Le dispositif "transition collective" devrait être opérationnel d'ici la fin de l'année.
L'idée est de faciliter les reconversions professionnelles, les véritables changements de métiers. D'une branche à l'autre, d'un secteur à l'autre. Ce qui n'est pas le plus facile aujourd'hui. On peut se former, changer de poste, mais une véritable reconversion, c'est long et difficile. Or, touchés par la crise, comme dans l'aéronautique ou l'événementiel, par exemple, certains métiers sont menacés, peuvent carrément disparaître, ou vont subir des transformations profondes. Il faut pouvoir aller vers des métiers en tension, des métiers qui recrutent, et il y a en a malgré la crise économique, et ce rapidement. La philosophie de ce nouveau dispositif baptisé "Transition collective" est d'aider les salariés à sauter le pas avant, c'est un point très important, de passer par la case chômage.
Tout va dépendre des besoins locaux
Le dispositif est calé, son financement notamment, mais les besoins, c'est dans les territoires qu'ils existent. Les métiers porteurs seront donc définis localement, par les associations baptisées Transitions Pro. Le gouvernement insiste sur un point : pour les salariés cela doit être tout sauf une "usine à gaz". Pas besoin, par exemple, de bénéficier d'une promesse d'embauche pour bénéficier du dispositif. Et surtout, cela doit être gratuit. C'est-à-dire que le salarié n'aura pas besoin de piocher sur son compte personnel de formation, le CPF, pour financer son parcours. Pour en bénéficier, il suffira de contacter l'association Transition pro de son territoire. La décision de financer une formation se prendra en fonction de la menace qui pèse sur le métier actuel et les besoins de main d'oeuvre d'autres secteurs, toujours localement.
Qui paierait, dans ce cas ? L'État, encore une fois, dans le cadre du plan de relance. 500 millions d'euros vont être dirigés vers le système "Transition collective". L'État remboursera l'entreprise de départ, celle dans laquelle travaille aujourd'hui le salarié menacé, des frais de formation et des salaires de son employé en reconversion. Le remboursement se fera selon la taille de l'entreprise. Pour faire simple, plus l'entreprise est petite, moins cela lui coûtera cher. Pour les sociétés de moins de 300 salariés, le coût sera même nul. Selon le ministère du Travail, ce dispositif, qui a été mis au point avec les partenaires sociaux, par la négociation, sera opérationnel d'ici la fin de l'année.
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