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La grande pénurie de commerciaux

L'emploi ne repart pas mais la France manque de commerciaux. Témoin de cette pénurie, les salaires s'envolent. Pour certains cabinets de recrutement, la recherche de ces spécialistes de la vente représente plus de 40% des missions.
Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (© BENELUXPIX/MAXPPP)

Les entreprises sont frileuses, elles hésitent à recruter. Sauf pour une spécialité : les commerciaux. Chez les cadres, c’est même un recrutement sur quatre qui se fera dans cette fonction cette année.

Des recruteurs renoncent à embaucher

Au cabinet de recrutement Hudson, on me confiait que de 40 à 45% des missions concernaient des commerciaux. Une chef d’entreprise, Evelyne Platnic-Cohen, qui forme justement des commerciaux, explique même que pour des postes de vendeurs à Paris, Lille, Lyon et Bordeaux, elle a renoncé à recruter. Faute de bons candidats. Et que tous ses clients seraient dans la même résignation.

Et pourtant, ceux qui embrassent la carrière de vendeur ne le regrettent pas. Même en milieu de carrière, comme Yannick, désormais commercial dans la banque assurances après une carrière d'éducateur. Yannick témoigne : "il n'y pas de problème de chômage dans ce métier. Je suis souvent sur la route, mais je suis chez moi tous les soirs et je vois mes enfants".  

Des salaires 57% plus élevés dans la vente

 

Sans compter que, d’après une étude du cabinet Uptoo, les salaires des commerciaux sont plus élevés de 57% que la moyenne des salaires en France. Dans l’informatique, l’aéronautique, le matériel médical ou dans la logistique, les salaires des fonctions commerciales s’envolent. Car les rois du pétrole, malgré la crise, ce sont ces « moutons à cinq pattes » qui allient un solide sens de la vente avec une connaissance technique très pointue dans leur domaine. Des « technico-commerciaux » de haut vol. Et s’ils comptent en plus quelques années d’expérience, alors ils ont une grande marge de négociation.

Des entreprises exigeantes

 

Problème, des profils comme celui-là, il y a en peu. Et les entreprises demandent toutes les garanties : encore jeune mais avec de l’expérience. De la bouteille dans le métier, mais pas trop. Des ingénieurs, et en même temps des rois de vente… Reste que même avec un BTS action commerciale, un vendeur qui sait se vendre - c'est bien le moins - fait mouche sur le marché du travail.

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