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Les cadres d’Île-de-France plébiscitent Bordeaux

Deux études parues simultanément placent Bordeaux et la région Nouvelle-Aquitaine en tête des convoitises des cadres d'Ile-de-France, qui veulent déserter la région parisienne pour trouver un meilleur cadre de vie.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Quartier d'affaires Meriadeck à Bordeaux (Gironde). (PHILIPPE ROY / PHILIPPE ROY)


Rendez-vous à Bordeaux. C'est le nouveau mot d'ordre chez les cadres d'Ile-de-France. La capitale de la Nouvelle-Aquitaine arrive en tête de deux classements, de deux enquêtes menées séparément par deux acteurs de référence de l'emploi des cadres, l'Apec et Cadremploi. Les chiffres diffèrent, mais les conclusions sont les mêmes : les cadres franciliens en ont ras-le-bol de leurs conditions de vie, et ils veulent massivement quitter la région parisienne. Ils sont 58% à vouloir déménager dans les trois ans à venir, selon l'Association pour l'emploi des cadres et jusqu'à 82% à l'envisager selon Cadremploi.


Les deux organismes ont sondé les envies de déménagement. La destination qui arrive en tête, c'est donc Bordeaux et sa région. D'ailleurs en pleine forme : 4.000 créations de postes cadres sont prévues cette année. Danièle Sancier, déléguée régionale de l'Apec Nouvelle Aquitaine n'est pas surprise par ce résultat : "Il y a trois ans que l'on voit arriver les cadres franciliens, et encore plus depuis deux ans avec la mise en place de la ligne à grande vitesse. Ce sont des urbains qui cherchent une qualité de vie". Des urbains et ça tombe bien parce qu'en Nouvelle-Aquitaine comme dans la plupart des autres régions françaises, il y a une forte "métropolisation" de l'emploi, surtout de l'emploi cadre. Entendez par là que les emplois sont très concentrés dans les grandes villes. À Bordeaux plus encore qu'ailleurs. Mais pour autant, les cadres franciliens vont devoir s'adapter. Danièle Sancier, de l'Apec : "La difficulté c'est que les compétences demandées par les entreprises ne sont pas forcément dont les cadres franciliens disposent parce que le tissu économique local est constitué surtout de TPE/PME/PMI or beaucoup de ceux qui viennent de la région parisienne ont travaillé dans de grandes entreprises".

Du reste, ils l'ont bien compris. Selon l'étude de l'Apec, près des trois quarts des cadres candidats au déménagement sont prêts à prendre un poste avec moins de responsabilité et six sur dix à accepter une baisse de salaire.

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