Les primes de plus en plus basées sur le comportement
Pour toucher la prime, faire de bons résultats ne suffit plus. Encore faut-il y parvenir avec la manière. Désormais en entreprise, on n'est plus seulement jugé sur des chiffres. De plus en plus, les salariés sont évalués en fonction de leur comportement. Sur la façon dont le résultat a été obtenu.
C'est ce qui ressort de la dernière étude du cabinet Deloitte sur les rémunérations. Deux tendances fortes. La première, c'est la fin des augmentations générales. Neuf entreprises sur dix ont distribué cette année de la "rémunération variable individuelle" - entendez des primes et des bonus - à leurs troupes. Des primes qui concernent désormais 40% des non-cadres, 72% des cadres et jusqu'à 95% des cadres dirigeants.
Deuxième grande tendance : évaluer les salariés sur la façon dont ils remplissent leurs objectif
Cette note de conduite, peut peser de 10 à 30% selon les entreprises. Mais elle peut être éliminatoire. C'est à dire que par exemple un commercial qui se sera mal comporté avec le client ou qui aura chassé sur le territoire de ses confrères pourra tout perdre. Un manager qui se sera livré à du harcèlement pourra se voir privé de sa prime annuelle. On peut comme ça évaluer l'esprit d'équipe, la solidarité...
Cette façon d'évaluer les gens sur leur comportement, c'est quelque chose qui monte ces dernières années, et la grande nouveauté c'est que c'est fait de façon de moins en moins intuitive, et de plus en plus cadrée. On se met à plusieurs pour évaluer, en se basant sur les faits, la performance des collaborateurs. Il faut former les gens à ces nouvelles pratiques.
Et c'est une tendance qui va monter. Le cabinet Deloitte fait par exemple remarquer que dans les entreprises qui ont la culture du remerciement, qui font du "merci" un mot clé, il y avait un turn over, un taux de départ, de 30% inférieur aux autres entreprises. L'évaluation sur le comportement et plus sur le seul résultat brut, c'est une bonne nouvelle pour l'ambiance dans les entreprises qui s'y sont mises. C'est une bonne nouvelle pour ce que l'on appelle désormais la "qualité de vie au travail".
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