Mise en place d’un outil facilitant les échanges à destination des salariés du cabinet Mazars
Tout l'été dans "C'est mon boulot", chaque jour une initiative citoyenne engagée par une entreprise. Insertion, environnement, bien être des salariés. Mardi, le cabinet Mazars, qui a fluidifié la parole avec un outil d'échange entre les salariés.
C'est un tout nouvel outil qui est mis à la disposition des salariés du cabinet de conseil Mazars. Un outil dont la vocation est de libérer la parole : le feed-back permanent. Une boite aux lettres qui permet à chacun d'exprimer à tous, inviduellement, ce qu'il a sur le coeur. La direction des ressources humaines est partie du constat que les conversations orales ne suffisaient pas. Et qu'en France, on n'était pas à l'aise avec le compliment. Or, pense-t-elle, pour que chacun avance, il faut du retour, en permanence. Mathilde le Coz, directrice chez Mazars : "L'idée c'est vraiment d'envoyer un message constructif et positif. Ce sont des conseils améliorés, ce n'est pas de l'évaluation, ce n'est pas du jugement et donc on a formé des gens à ce qu'est un feed-back parce que ce n'est pas porter un jugement sur quelqu'un." Les commentaires se font sur un portail sécurisé, un managé peut s'adresser à son manager, à l'inverse un chef peut faire des remarques à ses collaborateurs, le principal, c'est d'être constructif. Mathilde le Coz : "On commence d'abord parce qui a été maîtrisé, ce qui a été bien et c'est vraiment un conseil pour la suite. Bien sûr cela sous-entend que cette partie-là on n'était pas parfaitement aux attentes mais c'est déjà une façon beaucoup plus constructive de la formuler."
Contrôle en permanence
Pour s'assurer qu'il n'y a pas de dérapage, un sondage prend le pouls des troupes chaque mois. Il porte notamment sur le feed-back permanent, savoir s'il n'y pas des messages qui n'ont rien à faire là. Le but du jeu n'est pas de critiquer, au contraire : "Pour nous, c'est un outil pour que chacun se développe. Le feed-back permanent, c'est un peu un cadeau que l'on fait à un collaborateur après il décide d'en faire ce qu'il veut. C'était important que cela reste anonyme. C'est vraiment confidentiel et vraiment un outil de développement."
Parallèllement le cabinet a complètement revu sa méthode d'évalution. Au lieu d'un tête-à-tête entre une personne et son manager, ce sont plusieurs dizaines de responsables qui débattent du cas de chacun pour que ça ne ressemble plus à un conseil de classe et pour que là aussi la parole soit plus libre. Toute une révolution culturelle à opérer.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.