Retraite à 65 ans : cette proposition n'a pas la faveur des salariés de plus 50 ans
Selon un sondage, la très grande majorité des salariés âgés de plus de 50 ans sont contre le report de l'âge légal à la retraite à 65 ans.
Le candidat Emmanuel Macron compte repousser l'âge de départ à la retraite à 65 ans. Mais cette mesure est accueillie froidement, y compris chez les salariés de plus de 50 ans. Seuls 8% y sont favorables, selon un sondage mené par l'Institut Ipsos pour le club de réflexion Landoy, un cercle de réflexion sur les questions générationnelles. Deux tiers des sondés (66%) souhaitent un départ entre 60 et 62 ans. Près de 20% se prononcent pour une retraite entre 63 et 65 ans.
En moyenne, les participants au sondage pensent qu'ils seront effectivement à la retraite à l'âge de 64 ans. 85% de ces salariés de plus de 50 ans compte rester dans leur entreprise pour y terminer leur carrière, car ils ne veulent pas prendre de risque. Par ailleurs, ils sont d’ailleurs très largement satisfaits de leur situation professionnelle. Particulièrement les plus de 60 ans (81%), notamment chez les cadres et ceux qui ont le plus d’ancienneté dans leur poste.
Pourtant les cadres seniors parlent de discriminations à leur égard
Cela peut paraître en contradiction avec les réponses précédentes. 63% des salariés seniors se disent confrontés à des attitudes ou des décisions discriminantes : augmentations moins fréquentes, promotions plus rares, une hiérarchie semble moins miser sur eux. 6 sondés sur 10 environ estiment que les clivages générationnels entre les salariés sur le lieu de travail sont de plus en plus marqués. Selon eux, le sujet de l’âge et du vieillissement en entreprise est un sujet tabou.
32 grandes entreprises viennent de signer une charte en faveur des seniors. Une initiative du groupe L’Oréal et du club Landoy. Plusieurs engagements y sont pris. Par exemple, recruter des personnes à toutes les étapes de leur carrière, à offrir des opportunités à tous jusqu’au départ à la retraite.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.