Salaires : les Français s’estiment parmi les plus mal payés au monde
Êtes-vous bien payé ? 54% des salariés français estiment qu’ils sont mal payés. Sur une comparaison menée par l’ADP Research Instititute sur 17 pays, les Français occupent la troisième place des mécontents de leur feuille de paye. Ils sont juste derrière les Canadiens et les Britanniques, mais devant les Allemands, les Américains et loin devant les Chinois qui, eux, ne sont que 38% à se considérer comme mal payés. À noter, on compte quand même près de 9% des Français à juger qu’ils sont trop payés et 26% que leur rémunération est au juste niveau.
Les femmes sont plus sévères que les hommes
Il y a une très nette différence entre les femmes et les hommes quand on leur demande si leur salaire est au bon niveau. 61% des femmes s’estiment sous-payées, alors que c’est le cas seulement de 49% des hommes. Une différence de 12 points qui subsiste malgré l’index d’égalité professionnelle. Selon l’Insee, à temps de travail identique, le salaire moyen des femmes est inférieur de 15% à celui des hommes. Autre catégorie qui s’estime défavorisée : les parents. Ils sont dix points de plus que les non-parents à juger leur rémunération insuffisante. Les jeunes, en revanche, font moins de cas des différences de salaires.
Chez les 18-24 ans, en tout début de carrière, on ne trouve qu’un tiers des salariés à s’estimer mal payés, alors que la moyenne est donc de 54% et que la proportion grimpe à 60% pour les salariés seniors. Pour Nicolas Swiateck, d’ADP, en début de carrière, le salaire pèse moins dans les critères de satisfaction. La possibilité de progression dans la carrière arrive avant.
Les professeurs et les infirmières les plus à plaindre
Un point commun aux 17 pays étudiés : certains métiers s’estiment partout mal payés. C’est le cas des métiers de l’éducation et de la santé. Ce sont les deux secteurs en France où l’insatisfaction salariale est la plus forte, devant l’industrie, le commerce, le transport et la logistique. Ce sont les deux secteurs où, partout dans le monde, on se plaint de son salaire. "Ils ont été identifiés comme essentiels pendant la crise sanitaire et ils estiment ne pas en avoir bénéficié", décrypte Nicolas Swiateck.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.