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Santé : 86% des salariés souffrent de troubles musculo-squelettiques

D'après une étude de l'Ifop, les trois quarts des personnes touchées attribuent leurs douleurs directement à leur activité professionnelle. 

Article rédigé par franceinfo, Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le mal de dos est la douleur la plus citée par les travailleurs touché par des troubles musculo-squelettiques. (RAFAEL BEN-ARI / AVALON / MAXPPP)

Ce sont des douleurs qui pourrissent la vie d'un grand nombre de salariés. Les troubles musculo-squelettiques (TMS) comme le mal de dos, à la nuque ou au poignet, sont le type de maladie professionnelle le plus fréquent, selon Santé publique France. Plus de huit salariés sur dix (86%) souffrent d’au moins un trouble musculo-squelettique, d'après une étude Ifop pour Percko. C’est le mal au dos qui arrive en tête : il est présent chez plus des deux tiers des travailleurs touchés (69%). Il devance les douleurs à la nuque, au genou, au poignet et au coude.

Ces douleurs sont liées au travail d'après les trois quarts des salariés interrogés dans cette étude, un chiffre plus élevé encore chez les travailleurs manuels. Mais il y a une autre catégorie qui s'en plaint encore plus : les télétravailleurs à temps complet. 93% d’entre eux attribuent leurs douleurs à leur posture de travail. A noter que les femmes disent souffrir de douleurs articulaires plus que les hommes et que la moitié des salariés qui se plaignent du dos disent avoir déjà rencontré des difficultés à faire le travail qu’on leur demande.

Des répercussions sur la vie sociale

Cette souffrance semble pourtant taboue, beaucoup n'osent pas demander un arrêt de travail pour un mal de dos, comme si la raison n'était pas suffisante pour s’arrêter. La proportion de salariés qui se sont empêchés de demander un arrêt de travail est de 42%, supérieure à celle des salariés qui ont effectivement demandé à s’arrêter à cause de cette souffrance (34%). Pourtant, selon cette étude, le mal au dos a de nombreuses répercussions. Il nuit en particulier à la vie sociale, pour 42% des personnes touchées, et même à la vie sexuelle, déclarent 33% des intéressés.

Les télétravailleurs, en particulier, estiment que ces douleurs ne sont pas suffisamment prises en compte par leur employeur. 60% d'entre eux estiment insuffisante la participation de leur entreprise à l’achat de matériel ergonomique. Les trois quarts des salariés en général souhaitent que les entreprises financent des sièges de qualité pour les travailleurs à distance.

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