Un salarié sur deux se plaint du bruit au travail
Après plusieurs périodes de confinement en télétravail, les salariés sont plus sensibles au bruit. Près de la moitié des travailleurs se disent gênés par le bruit sur leur lieu de travail.
On a pris des habitudes avec le télétravail pendant la crise sanitaire : travailler seul chez soi, du moins pour ceux qui ont eu la chance de pouvoir le faire dans de bonnes conditions. Pour certains, le retour au bureau est compliqué : 30% des télétravailleurs reconnaissent que leur sensibilité au bruit a augmenté depuis leur reprise en présentiel. La moitié de ces télétravailleurs (47% exactement) dit subir plus de bruit qu’à la maison. Ces chiffres sont issus d’une étude publiée à l’occasion de la semaine de la santé auditive au travail, qui débute lundi 11 octobre.
Ce sont les salariés qui travaillent dans les espaces collectifs qui sont les plus touchés par le bruit. Un travailleur sur deux se dit incommodé par le bruit ambiant. Chez les cadres, qui profitent souvent d’un bureau individuel, seule une personne sur cinq est exposée à ce problème. Certains secteurs sont plus particulièrement touchés. L’industrie, bien sûr, où les travailleurs signalent le plus une gêne due au bruit, devant le commerce et le secteur du BTP et de la construction. Si les hommes et les femmes sont également intolérants au bruit, les jeunes sont bien plus nombreux à en souffrir que leurs ainés.
Des conséquences parfois graves
Six personnes sur dix accusent le bruit au travail d’entraîner fatigue, lassitude et irritabilité. Mais plusieurs études scientifiques vont plus loin. Un rapport de l’Ademe, l’Agence de la transition écologique, met l’accent sur les impressionnants dégâts dus au bruit. L’agence estime que le coût social du bruit en France est supérieur à celui de la pollution atmosphérique et au tabac.
De son côté l’Organisation mondiale de la santé s’est penchée sur les troubles liés au bruit : augmentation du rythme cardiaque, de la tension artérielle, de la concentration sanguine des hormones du stress, réduction des défenses immunitaires... À partir de 56 décibels de fond sonore, soit à peu près le bruit d’un marché animé, chaque augmentation de 10 décibels se traduit par une augmentation du risque d’infarctus de 30%.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.