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C'était comment ? "Obama s'est planté"

Ce sera le dernier discours de Barack Obama. Dans la nuit de mardi à mercredi, celui qui fut président des Etats Unis pendant 8 ans, fera ses adieux à la vie politique américaine. A l’université américaine de Paris, certains applaudissent son départ. Nathalie Bourrus y était.

Article rédigé par franceinfo, Nathalie Bourrus
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Barack Obama lors d'un meeting à Chicago en novembre 2008.  (JEWEL SAMAD / AFP)

C’était… du Obama "bashing". Je n’en suis toujours pas revenue.

Déjà, sur la ville, Chicago : c’est dans cette ville, la 3eme des Etats Unis, que Barack Obama a choisi de prononcer cet ultime discours en tant que président.

"Il ne fait pas grand-chose, comme tout le monde" dit un étudiant en économie, installé à Paris depuis 2 ans. "Chicago, c’est un choix a part… normalement, ce discours de fin de règne se fait à Washington", me dit-il.

Moi : "Oui, mais c’est sa ville Chicago, il a été éducateur là-bas. Ses filles sont nées là-bas, c’est le début de sa grande histoire."

Lui : "Oui, mais bon, il n’est pas le seul à en avoir une d’histoire"

Moi, interloquée, tellement certaine que tout le monde adore Obama : "Tout de même, il a le droit, pour son dernier discours de président, de choisir son lieu !"

Obama a voulu tout faire différemment. Depuis le début. Et en fait, il s’est planté.

Un étudiant américain installé à Paris

à franceinfo

Moi : "Hein ? Mais comment peut-on dire ça ? L’Obamacare, tout de même, on ne peut pas l’oublier !"

Son voisin, étudiant en gestion : "Beaucoup d’Américains n’ont toujours pas d’assurance maladie." 

Allez, je m’accroche : "Le chômage a bien baissé aux Etats Unis, sous Obama. Ça, on ne peut pas lui enlever !"

Silence… le bec cloué. Gagné ! Ils repartent à la charge.

 "En terme d’immigration, c’est un échec" 

 Moi : "Oui, un peu. Mais c’est à cause du Congrès. Les Républicains ont bloqué les régularisations de clandestins, qu’il avait annoncés. C’est pas de sa faute." 

Eux, vraiment agaçants : "Ben, il avait qu’à y penser avant ! C’était une mesure phare de son programme, quand il a été élu en 2008. L’éducation pour les mineurs étrangers : c’est en la promettant, qu’il avait eu l’appui du latino. Ce n’est pas rien quand même !"

Une politique étrangère peu convaincante 

Bon ok, je m’écrase. Oh… et puis non.  "Il a tendu la main à Cuba, ce n’est pas une mince histoire ! 50 ans de guerre terminée !" Qu’est-ce que je n’avais pas dit ! 

 "Parlons-en de la politique étrangère de Barack Obama ! Échec sur toute la ligne !"

 Moi : "Il a reçu le prix Nobel de la paix en 2009." Rires.

 "Une vraie réussite ! Il vous a lâché, vous, les Français, sur la Syrie."

 Je me tais. Que répondre à celà ? Que je l’écouterai ce soir.

Parce qu’en cette nuit glaciale du 4 novembre 2008, un noir américain est venu nous faire rêver. Que j’en avais pleuré, et dansé, pendant des semaines. Que Yes We Can. Encore. Même si c’est plus très a la mode ; créer de l’idéal sur cette terre.

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