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Notation des enfants : la polémique repart

Deux jours pour réfléchir à l'évaluation des élèves. Une conférence nationale a lieu ce jeudi et ce vendredi à Paris. Et le débat sur la fameuse notation des enfants est relancé.
Article rédigé par Nathalie Bourrus
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (exercice noté © Maxppp)

La note, oui. Mais la note à tout prix et n'importe quand, jamais.

"C'est surtout pour satisfaire les hiérarchies et les inspecteurs que la note devient essentielle. Elle est là, la derive. Une dérive depuis maintenant dix ans. On s'occupe plus d'avoir une image macro de l'évaluation des élèves, c'est à dire une image nationale plutot que de donner des informations aux parents, de les rassure"  explique, avant le début du colloque, ce représentant du SNUIPP.

Une fois dans la salle, un éminent professeur des Universités va nous décortiquer le pourquoi du comment de la notation.

Après avoir rappellé que celle-ci était née dans les grandes écoles (Ponts et Chausssées, puis Polytechnique).

Antoine Prost abat ses cartes. Il abat au passage cette théorisation de la notation des élèves qui peut les rendre stressés, inhibés, voire désorientés. Pour ce professeur, il est impossible et impensable de noter une personne en plein apprentissage. Donc, rien avant le Secondaire.

"C'est immoral d'agir ainsi ! "

clame Antoine Prost. Le parterre éducatif, qui a rempli la salle, est conquis. Reste à ce monde de l'éducation de mêler les idées et les innovations pendant deux jours, avant de rendre un compte rendu à la ministre. Najat Vallaud-Belkacem, la grande absente de cette conférence. Elle devrait s'y rendre demain. Une absence "pour ne pas gêner la réflexion" , dit-on dans son entourage. Personne n'y a cru, pour le moment.

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