Crédits : attention, les arnaques aux faux prêts se multiplient

Via les réseaux sociaux ou les mails, de faux courtiers promettent des offres de prêts très alléchantes, mais totalement malhonnêtes. Les autorités mettent en garde contre la prolifération de ces escroqueries.
Article rédigé par Emma Strack
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Le préjudice des arnaques aux faux crédits s'élève en moyenne à 12 000 euros et peut aller jusqu'à 90 000 euros, selon les autorités. Photo d'illustration. (GETTY IMAGES)

Une publicité pour un comparateur de crédits, qui vous accroche l’œil sur les réseaux sociaux. Vous cliquez sur le lien, le site est classique et rassurant : il y a même un onglet qui précise que vos données sont protégées. Ou alors, vous recevez un mail, de la part d’un soi-disant courtier qui propose de racheter votre crédit. Ça tombe bien, vous venez de faire des travaux d’isolation. La promesse est engageante : peu de formalités et un taux avantageux. Vous prenez contact. Mais tout cela est trop beau pour être honnête.

Ce type d’arnaques se multiplie d’après l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), chargée du contrôle des banques et des assurances. Elle a identifié deux mécaniques. Soit l’escroc, qui se fait passer pour un courtier, vous demande de verser un dépôt de garantie quand il s’agit d’un prêt. Soit vous devez rembourser le premier crédit, dans le cadre d’un rachat de crédit. Mais dans les deux cas, au bout du compte, c’est bien le faux courtier, l’escroc donc, qui touche l’argent et vous qui trinquez. Le préjudice de ces arnaques aux faux crédits s'élève à 12 000 euros, en moyenne et parfois jusqu’à 90 000 euros.

Faux sites, faux numéros... comment repérer l'arnaque


Il faut savoir qu’un vrai courtier n’a pas le droit de réceptionner de l’argent en son nom, ni sur un compte à l'étranger. Mais surtout, il faut prendre son temps, c’est essentiel. Il n’y a jamais d’urgence à souscrire, au contraire. Une promotion valable quelques heures ou quelques jours doit plutôt vous faire tiquer.
Prendre le temps, ça permet aussi de bien regarder le mail ou le site auquel on vous renvoie. Même si ça a l’air d’être celui d’une banque qui a pignon sur rue, essayez de voir si les liens fonctionnent, s’il n’y a pas de fautes d’orthographe et donc, si vous n’avez pas affaire à un faux site.

Une autre astuce, pour être sûr que votre interlocuteur est bien employé par la société qu’il dit représenter. Oubliez le numéro qu’il vous a transmis, cherchez les coordonnées de la banque par vous-même sur internet, et tentez de le contacter par cette voie, plus officielle. Vous pouvez aussi consulter la liste noire mise en ligne par les autorités. Elle répertorie sites et mails d’escrocs déjà identifiés.
 
Si on a payé, on peut essayer de récupérer l'argent, dans les 24 heures qui suivent le versement, mais c’est difficile. C’est pour ça que les autorités misent plutôt sur la prévention et vous invitent aussi à déposer plainte.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.