La réalité des annonces d'adoption d'animaux en ligne

Répondre à une annonce en ligne pour adopter un chat ou un chien, est un geste anodin pour la plupart des gens. Pourtant, derrière ces publications, il se cache parfois une réalité peu reluisante.
Article rédigé par Emma Strack
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Châtons en attente d'adoption (illustration). (CORINNE FUGLER / FRANCE BLEU ALSACE / RADIO FRANCE)

Cela arrive à tout le monde de tomber et de craquer sur une annonce de chien ou de chat en ligne, pour soi ou, ces temps-ci, dans l’idée de faire un cadeau à Noël. On voit passer une annonce, sur les réseaux ou un site de particuliers, et on se laisse séduire par cette petite bête trop mignonne. C’est qui l’est moins, c’est la réalité qui se cache derrière certaines publications.

Ces annonces contiennent souvent des erreurs, quand il ne s’agit pas, tout simplement d’arnaques : celles qui prétendent que l’animal provient d’un élevage alors que c’est faux, celles qui affichent un don mais demandent une contrepartie financière… Le chat présenté comme stérilisé et identifié alors qu’il ne l’est pas. D’après Pierre Buisson, le président de l’I-CAD, la société chargée de gérer le fichier national de ces animaux, 80% des annonces ne sont pas conformes.

Les règles à respecter pour adopter un animal

On l’ignore souvent, mais oui. D’abord, un particulier n’a pas le droit de vendre un chien ou un chat en ligne. Il peut en faire le don, si l’animal a plus de deux mois, mais dans ce cas, c’est totalement gratuit. La deuxième chose, c’est que l’animal doit être identifié, par puce électronique ou par tatouage, avant d’être cédé. Il revient aussi au détenteur de l’animal de transmettre un certificat vétérinaire de moins de trois mois et de signaler l’adoption. La possession de chiens et de chats est aussi encadrée pour limiter la maltraitance animale, les problèmes de comportement; éviter les trafics et les abandons, mais aussi pour des raisons sanitaires. Pour éviter les escroqueries en ligne, il s’agit de faire appel au bon sens en ce qui concerne les dons : prendre le temps d’échanger avec le propriétaire et regarder les avis et commentaires qu’il a déjà reçus. De son côté, l’I-CAD attend qu’une loi prévoyant un contrôle automatisé des annonces, dispose enfin de son décret d’application.

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