Les démarches à suivre pour signaler une personne inapte à conduire

La détention d'un permis ne suffit pas pour pouvoir conduire. En effet, la loi prévoit que le conducteur ait toutes ses capacités. Si vous êtes conscient de ne plus pouvoir prendre le volant sans danger, vous pouvez arrêter de vous-même. Sinon la sécurité routière rappelle que les proches peuvent signaler une personne jugée inapte à conduire. Des signes tels que des problèmes de vue, une perte de motricité, un diabète mal contrôlé risquant de provoquer un malaise, la prise de tranquillisants, des crises d'épilepsie ou des troubles de l'équilibre ou du sommeil doivent alerter l'entourage. Le parent qui raconte avoir accroché un vélo, qui a du mal à discerner la gauche de la droite, celui dont la voiture est toute rayée, sont aussi des signes qui doivent vous alerter.

Agir face à l'incapacité d'une personne à conduire en toute sécurité

Si vous avez un proche qui n'a plus les capacités de conduire en toute sécurité, commencez par lui en parler. Vous pouvez également adresser un courrier au préfet du département où vit cette personne. Si votre courrier est convaincant, la préfecture va demander à la personne concernée de passer un contrôle médical auprès d'un médecin agréé. Le patient sera soumis à des tests de coordination, d'équilibre, de vision ou d’audition. La consultation coûte 36 euros et n'est pas remboursée. Le médecin donnera son avis au préfet qui prendra la décision finale.

Une suspension du permis, temporaire ou définitive, pourra être décidée. Le médecin pourra également proposer des restrictions, telles que conduire uniquement dans une zone limitée ou interdire une conduite de nuit. L'objectif de ces mesures n'est pas de punir, mais de rendre la route plus sûre.