#Underconsumption : ces Français qui optent pour la déconsommation

Dans la jungle des réseaux sociaux, on voit frémir une tendance à contre-courant du paradis des influenceurs, celle de la déconsommation, portée par le hashtag #Underconsumption.
Article rédigé par franceinfo - Emma Strarck
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Selon la BPI, près de 3 Français sur 4 ont acheté au moins un produit d’occasion en 2023. (ALISTAIR BERG / DIGITAL VISION)

C'est une tendance souvent illustrée par des jeunes femmes avec plusieurs approches : celle qui fait durer ses équipements, l’une a le même casque audio depuis sept ans, l’autre présente sa palette de maquillage, la même depuis 2019. Celle qui fait des économies, en achetant de la seconde main : 5 livres pour 5 dollars, soit 4 euros 50. Celle, enfin, qui se lance le défi de porter ce qu’elle a déjà, et surtout, de ne rien acheter de neuf.

C’est un peu tout ça, la sobriété. Souvent dans l’esprit de la décroissance, c’est-à-dire pour des raisons éthiques et environnementales. D’après le baromètre 2024 de la consommation responsable publié par l’ADEME, l’agence de la transition écologique, 55% des Français limitent leurs achats de produits neufs. Et selon la Banque Publique d’Investissement (la BPI), près de trois Français sur quatre ont acheté au moins un produit d’occasion en 2023.

C’est ce qu’on appelle la seconde main et c’est aussi un marché en "croissance remarquable depuis 2020", selon la BPI. En tête de gondole : on trouve des vêtements, des accessoires, mais aussi des meubles et de l’électroménager.

Un intérêt pour les entreprises

C'est aujourd'hui 20 millions de Français qui ont déjà acheté ou vendu sur Le Bon Coin, ou encore 23 millions de membres enregistrés par la plateforme Vinted soit quasiment un Français sur trois.
 
Ce marché de l’occasion, en pleine expansion, intéresse aussi les entreprises : certaines se sont lancées et proposent, en plus de leurs produits neufs, des articles de seconde main. Et puis il y a les vide-greniers, les friperies ou les boutiques solidaires, dans lesquelles des associations, comme Emmaüs ou La Croix Rouge, vendent des objets d’occasion, qui permettent de financer leurs actions.
 
Dans tous les cas, c’est une économie vertueuse : plus durable, avec moins de déchets et des produits moins cher. Il n’y a plus qu’à dénicher la perle rare !

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