Ça nous marque. Bordeau Chesnel : "Nous devons nous adapter aux goûts de nos consommateurs"
La saga d'une entreprise agroalimentaire française, dans "Ça nous marque", avec le charcutier sarthois spécialiste des rillettes, Bordeau Chesnel. Pierre Hébert, directeur général de Bordeau Chesnel est l'invité d'Olivier de Lagarde.
Bordeau Chesnel, c'est le numéro 1 français de la rillette du Mans. 160 salariés produisent et vendent annuellement 35 millions de pots, fabriqués dans l’usine de l’entreprise, située dans la Sarthe.
Mariage d’amour et de rillettes
L’histoire de Bordeau Chesnel débute en 1922 lorsqu’Anna Chesnel épouse Jules Bordeau. De leur union va naître une charcuterie à Yvré-Levesque. Une petite ville de la Sarthe dont l’une des particularités est d’avoir une gare qui sert d’étape au train de la ligne Paris-Brest.
Une aubaine pour ces charcutiers qui se mettent à vendre leurs produits d’abord aux cheminots puis aux voyageurs. Le chiffre d’affaires et la notoriété de la marque montent de concert et vont leur permettre de vendre leurs rillettes tout au long de ligne jusqu’à Paris.
Le passage à l’ère industrielle
Dès la fin des années 50, l’entreprise va passer à la vitesse supérieure. A la charcuterie traditionnelle va succéder une entreprise industrielle. Les rillettes ne seront plus distribuées dans un pot en grès, cher et lourd, mais dans des récipients en carton et bientôt en plastique. L’autre grande révolution pour la marque, c’est la distribution en grande distribution. Pierre Hébert est formel, mais que peut-il dire d’autre ? Le passage à l’industrie n’a pas altéré le goût de son produit... Pas sûr que les charcutiers traditionnels soient du même avis.
Vers des rillettes vegan ?
"Les rillettes, explique Pierre Hébert, c’est une recette charcutière qui est un assemblage de différents morceaux de porc avec du gras, du sel, du poivre, cuisiné longuement. Toute la difficulté est de trouver la bonne durée de cuisson et les bonnes températures, et bien sûr le choix des pièces de porc. Une alchimie qui ne plaît qu’aux consommateurs français".
Pierre Hébert le reconnaît, c’est un produit que ne s’exporte pas, 100% de la production est consommée en France.
Afin de coller aux nouvelles aspirations de ces clients. Bordeau Chesnel joue la carte de la diversification. Les français ont considérablement évolué dans leurs habitudes alimentaires. Un tiers des français se dit par exemple intéressé par le "flexitarisme". La marque vient de lancer une rillette végétale sur laquelle elle compte beaucoup pour maintenir dans les années qui viennent son chiffre d’affaires.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.