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Cahier de vacances. L'auto-stop

Tous les jours, Fabien Randrianarisoa raconte une activité qui symbolise l'été. Aujourd'hui, l'auto-stop. Chaque année, des centaines de vacanciers tentent leur chance pour partir à moindre frais et vivre l'aventure.

Article rédigé par franceinfo - Fabien Randrianarisoa
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Quand arrive l'été, les pancartes des auto-stoppeurs fleurissent sur le bord des routes. (GUILLAUME BONNEFONT / MAXPPP)

Le joli rêve des hippies n'est pas mort. Quand arrivent les beaux jours, les pancartes en carton fleurissent sur le bord des routes. Marc fait partie de ces nouveaux adeptes de l'auto-stop et tant pis si c'est un peu par hasard : "C'est par dépit la première fois, j'avais loupé mon bus. Pour les fois d'après, j'ai essayé de me débrouiller tout seul. Je sais que mes parents faisaient ça pour se déplacer et j'ai voulu tester par moi-même, explique le jeune homme. Je pars du principe que ceux qui s'arrêtent pour te prendre en stop, sont des gens qui sont gentils et bienveillants."

Il faut parfois attendre des heures qu'une voiture s'arrête

Parfois, la situation s'inverse et Marc accueille des auto-stoppeurs dans sa voiture : "Dès que j'ai une place dans ma voiture et qu'il y a quelqu'un qui est un peu en galère sur le bord de la route, s'ils ne sont pas trop nombreux, s'ils rentrent dans la voiture, alors je suis ravi de les accueillir."

Trois, quatre voire cinq heures à attendre, le temps peut pourtant paraître très long lorsqu'on vous dit non. Et ça ne date pas d'hier, un automobiliste reprochait aux auto-stoppeurs tous les maux de la Terre. "Ils ont soit trop chaud, soit trop froid, soit ils veulent parler, ne veulent pas écouter le même programme radio que moi... cela me met dans une fureur noire", conclut cet automobiliste dans ce reportage.

Une course en auto-stop à travers toute la France

Mais, avec un peu de chance et un bon coup de pouce, le stop, c'est l'aventure à la portée de toutes les bourses. Vincent Drye organise la Mad Jacques, une course en stop de 450 kilomètres à travers toute la France en seulement 24 heures. "En fait quand tu es pris en stop, tu es pris en stop souvent par des gens qui n'ont rien à voir avec toi, qui te sortent complètement de ton quotidien. Je trouve ça super rafraîchissant", s'enthousiasme Vincent Drye. "En plus, il y a le côté habitacle de voiture, plus le fait que l'on se met dans une position de demande et pour les gens qui te rendent service, ça a un côté gratuit. Donc il y a souvent de beaux moments d'échanges qui se créent."

Une pratique risquée ?

80% des participants n'ont jamais fait de stop avant la Mad Jacques. Pour attirer des milliers de stoppeurs chaque année dans la compétition, il faut lever quelques barrières, notamment celles évoquées par la presse lors de sombres histoires d'auto-stop finissant dans les faits divers. Pourtant pour Vincent Drye, "le plus gros danger, quand on fait du stop, il est plus au niveau de la Sécurité routière, en montant avec des gens qui conduisent très mal. Après, ça n'empêche pas d'avoir des mesures de sécurité : faire du stop avec un gilet de sécurité, ne pas faire de stop sur les autoroutes, toujours se dire qu'on peut descendre si on ne sent pas à l'aise. Les petites règles qui font qu'on minimise les probabilités d'avoir un incident."

Alors si votre budget et un peu serré cette année et que vous êtes plus intéressés par le voyage, que par la destination, vous savez ce qu'il vous reste à faire. Lever le pouce et dire "Stop". Pourquoi pas en interprétant le refrain de la chanteuse anglaise, Sam Brown.

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