Carte postale. L'île de Ré
Tout l'été, Sophie Jovillard vous emmène sur les routes de France à la rencontre d'un lieu. Aujourd'hui, l'île de Ré.
Quatrième plus grande île en France métropolitaine après la Corse, l’île d’Oléron et Belle-Île, l’île de Ré est un petit trésor de l’archipel charentais. Même si elle est reliée par un pont depuis 1988, je vous conseille de garer la voiture et de rejoindre Ré la blanche par la mer depuis La Rochelle.
Déjà parce qu’une petite croisière sur l’océan Atlantique, ça ne se refuse pas. Surtout, des départs quotidiens en bateaux sont possibles et se déplacer à vélo sur l’île, c’est mieux. Vous n’aurez aucun mal à en louer sur place. La diversité des paysages rétais s’admire beaucoup mieux à bicyclette, croyez-moi. Les 110 kilomètres de pistes cyclables font de l’île le paradis de la petite reine.
Des marais salants datant du Moyen Âge
Une trentaine de kilomètres de long, 85 km2 de superficie : à découvrir, dix charmants villages avec leurs petites venelles fleuries, l’océan, les dunes, les plages, les forêts et les marais salants.
C’est justement là que j’aimerais qu’on s’arrête dans les marais. Le sel est l’or blanc de l’Île : au XIXe siècle, il y avait plus de 1 000 sauniers sur place. Aujourd’hui, il reste une centaine de ces travailleurs récoltant le sel. Leur savoir-faire perpétue une tradition bien vivante : les techniques de récolte, l’entretien des bassins sont des gestes qui n’ont pratiquement pas changé depuis le Moyen Âge. Cette belle histoire, ce sont les sauniers eux-mêmes qui peuvent vous la raconter.
Des distributeurs automatiques de bourriches d'huîtres
Je vous conseille de passer par l’intermédiaire de l’écomusée du Marais salant : l’histoire de la saliculture et des techniques de production n’ont aucun secret pour eux. Le petit plus est de pouvoir aller directement sur les marais à la rencontre des producteurs. Suivez par exemple la sympathique Christelle qui vous emmènera sur les marais de sauniers, comme celui du non moins sympathique Jérôme Bertin, héritier d’une longue tradition familiale autour du sel vers Ars-en-Ré.
La formation du sel est tributaire des conditions météo, des saisons et de beaucoup d’autres aléas, alors soyez indulgents si le sel venait à manquer le jour où vous y serez.
Reprenez votre vélo, prenez une petite bourriche d’huîtres chez Brigitte Berthelot en passant aux distributeurs automatiques. Si, si, ça existe ! Arrêtez-vous manger une petite glace à la Martinière à Saint-Martin-de-Ré et surtout allez admirer les magnifiques photos d’Olivier Tourillon sur le port de la Flotte ou devant l’église de Saint-Martin ou encore à la petite galerie de Sainte-Marie. Ce passionné de surf photographie les vagues comme personne grâce à un système très ingénieux de prise de vue, il sera ravi de vous en parler.
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