C’est une chanson qui nous ressemble. Damia : une dernière gloire au Japon
En partenariat avec l’exposition C’est une chanson qui nous ressemble – Succès mondiaux des musiques populaires francophones à la Cité internationale de la langue française de Villers-Cotterêts, ces chroniques reviennent en détail sur chacune des histoires qui y sont présentées.
Cette voix nous invite à la suivre, nous invite à écouter "la fille en robe noire qui le foulard au cou va chanter son histoire". Vous reconnaissez la robe noire, vous reconnaissez le foulard, vous reconnaissez la voix : c’est Damia. Et Damia nous chante tout ce que chante Damia.
On a l’habitude, aujourd’hui, d’entendre des rappeurs, par exemple, nous dire à quel point leur rap est plus authentique ou plus puissant que le rap des autres. Mais, en 1952, les artistes de la culture populaire n’ont pas encore l’habitude de parler d’eux à la troisième personne du singulier ni de décrire leur art dans leurs chansons.
Mais Damia le peut. En 1952, Georges Brassens décolle, Juliette Gréco incarne la plus belle modernité, Louis Mariano vend des disques par tonnes, et Damia incarne un certain passé que l’on peut contempler à l’époque avec une certaine mélancolie – la chanson réaliste. D’ailleurs, Chanson réaliste, c’est le titre d'une chanson qui évoque tout un répertoire de tragédies, qui ne sont pas seulement enregistrées pour faire pleurer le petit peuple, mais aussi pour émouvoir les diplômés de l’enseignement supérieur.
Dans cet épisode de C’est une chanson qui nous ressemble, vous entendez des extraits de :
Damia, Chanson réaliste, 1952
Damia, Sombre dimanche, 1936
Damia, La Rue de la joie, 1927
Damia, Complainte de Mackie, 1931
Damia, J'ai raté ma chance, 1944
Damia, La Mauvaise prière, 1935
Juliette, Du gris, 1995
Renaud, Du gris, 1981
Agnès Bihl, Du gris, 2016
Damia, Sombre dimanche, 1936
Vous pouvez aussi prolonger cette chronique avec le livre C’est une chanson qui nous ressemble aux éditions du Patrimoine.
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