C’est une chanson qui nous ressemble. Damia : une dernière gloire au Japon

En 1953, alors que son étoile fait plus que pâlir en France, l'idole de la chanson réaliste de l’entre-deux-guerres triomphe en Asie avec une tournée dans de grandes salles de concert.
Article rédigé par Bertrand Dicale
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 7 min
Photo non datée de la chanteuse Marie-Louise Damien (1889-1978) plus connue sous son nom de scène Damia. (AFP)

En partenariat avec l’exposition C’est une chanson qui nous ressemble – Succès mondiaux des musiques populaires francophones à la Cité internationale de la langue française de Villers-Cotterêts, ces chroniques reviennent en détail sur chacune des histoires qui y sont présentées.

Cette voix nous invite à la suivre, nous invite à écouter "la fille en robe noire qui le foulard au cou va chanter son histoire". Vous reconnaissez la robe noire, vous reconnaissez le foulard, vous reconnaissez la voix : c’est Damia. Et Damia nous chante tout ce que chante Damia.

On a l’habitude, aujourd’hui, d’entendre des rappeurs, par exemple, nous dire à quel point leur rap est plus authentique ou plus puissant que le rap des autres. Mais, en 1952, les artistes de la culture populaire n’ont pas encore l’habitude de parler d’eux à la troisième personne du singulier ni de décrire leur art dans leurs chansons.

Mais Damia le peut. En 1952, Georges Brassens décolle, Juliette Gréco incarne la plus belle modernité, Louis Mariano vend des disques par tonnes, et Damia incarne un certain passé que l’on peut contempler à l’époque avec une certaine mélancolie – la chanson réaliste. D’ailleurs, Chanson réaliste, c’est le titre d'une chanson qui évoque tout un répertoire de tragédies, qui ne sont pas seulement enregistrées pour faire pleurer le petit peuple, mais aussi pour émouvoir les diplômés de l’enseignement supérieur.

 

Dans cet épisode de C’est une chanson qui nous ressemble, vous entendez des extraits de :

Damia, Chanson réaliste, 1952

Damia, Sombre dimanche, 1936

Damia, La Rue de la joie, 1927

Damia, Complainte de Mackie, 1931

Damia, J'ai raté ma chance, 1944

Damia, La Mauvaise prière, 1935

Juliette, Du gris, 1995

Renaud, Du gris, 1981

Agnès Bihl, Du gris, 2016

Damia, Sombre dimanche, 1936

 

Vous pouvez aussi prolonger cette chronique avec le livre C’est une chanson qui nous ressemble aux éditions du Patrimoine.

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